Fernando Alonso au volant de la McLaren-Honda d'Ayrton Senna (+ vidéo)

Fernando Alonso a offert un joli cadeau de fin d'année à ses proches sous le soleil de l'Espagne.

Alonso s'offre un tour dans une McLaren de Senna

La vidéo circule depuis quelques jours sur réseaux sociaux. Elle montre une ancienne McLaren de Formule 1 tournant à plein régime sur un circuit ensoleillé. La machine en question n'est pas neuve... tout comme son pilote ! Il s'agit en effet d'une McLaren MP4/5B menée par Fernando Alonso sur le tracé eu Motorland Aragon, non-loin de la piste où se tenait le coup d'envoi du Championnat d'Europe FIA Karting.
Affublée des couleurs d'une célèbre marque de tabac, la monoplace est propulsée par un moteur V10 Honda. Datant de 1990, elle fut menée au titre mondial par Ayrton Senna qui portait à l'époque le n°27, le n°1 étant parti chez Ferrari avec Alain Prost, sacré l'année d'avant dans des circonstances restées célèbres à Suzuka.
L'exemplaire en question est un des nombreux bijoux motorisés issus de la collection personnelle de Zak Brown, le président de McLaren, présent pour l'occasion.
Alonso avait convié son père, Jose Luis Alonso, pour quelques tours au volant de la mythique monoplace, comme il l'explique dans un récent post sur son compte Instagram.
Une bien belle manière de rendre hommage à ceux qui l'ont toujours soutenu depuis ses débuts au volant d'un mini-kart (dont les couleurs s'inspiraient de la livrée des McLaren de Senna) jusqu'à la Formule 1.

McLaren-Honda MP4/5B : un peu d'histoire...

La McLaren MP4/5B, la même que menée par Lewis Hamilton à Interlagos, fut pilotée en 1990 par Senna et son nouvel équipier de l'époque, l'Autrichien Gerhard Berger, remplaçant d'un Alain Prost parti en disgrâce pour Ferrari, son troisième titre mondial sous le bras après le final houleux de Suzuka.
Bâtie sur monocoque en kevlar moulée en carbone, la MP4/5B est propulsée par le célèbre moteur V10 Honda atmosphérique, développé par les ingénieurs japonais pour une deuxième saison de rang après le retrait des motorisations turbocompressées, introduite en F1 par Renault, à Silverstone en 1977, et développée vers des sphères de puissance encore inégalées jusqu'en 1988.
Produisant 690 chevaux de son architecture de 3.5 litres de cylindrée, le bloc nippon a permis à Senna et Berger de cumuler un joli palmarès avec six victoires (toutes signées par le Brésilien), 12 poles (10 pour Senna, 2 pour Berger), et 5 meilleurs tours (3 pour Berger, 2 pour Senna).
L'Autrichien finissait la saison au quatrième rang alors que le Pauliste prenait une revanche éclatante sur Prost en récupérant le titre mondial dès les premiers mètres d'un Grand Prix du Japon et un accident lui aussi passé à la postérité.