F1 - Kubica ne voulait pas faire le rallye de 2011

Robert Kubica voulait annuler sa participation au rallye dans lequel il s'est blessé en 2011. Ce devait être le dernier rallye de sa carrière.
Robert Kubica a dû interrompre sa carrière de pilote de F1 en
février 2011, suite à un gros accident de rallye. Il a été
grièvement blessé et il n'a fait son retour dans une F1 que l'an
dernier, dans des essais avec Renault. Il est aujourd'hui le pilote
de réserve de Williams.
Dans Beyond the Limit, le podcast officiel de la F1, Kubica
revient longuement sur toute sa carrière, et notamment sur son
intérêt pour le rallye, qu'il pratiquait pour devenir un pilote
plus complet. Il n'avait cependant pas envie de
disputer le rallye dans lequel il a eu son accident.
« L'équipe m'a proposé ce rallye parce qu'elle se sentait
coupable des nombreux problèmes sur la voiture que j'avais eus dans
le rallye précédent, » explique Robert Kubica. « Je me
suis réveillé le mercredi à Valencia, pour des essais (en F1), et
je ne voulais pas aller sur ce rallye. »
« J'ai appelé le mec, et il était tellement heureux d'avoir
tout organisé que je ne lui ai pas dit que je ne voulais pas
venir. »
« C'était après les essais, il fallait prendre un vol jusqu'à
Milan, rouler à droite, à gauche, je ne voulais pas le faire. Et
(le rallye) a eu lieu. C'est tout. »
Robert Kubica avait signé un contrat avec Ferrari pour la saison 2012. Il n'avait pas prévu de
disputer d'autre rallyes : « C'était le dernier rallye
que je devais faire, parce que je savais que l'équipe pour laquelle
je roulerais la saison suivante ne me permettrais pas de faire du
rallye, » précise Kubica. Le Polonais s'est finalement à
nouveau tourné vers le rallye ces dernières années, en roulant même
en WRC.
Kubica a dû devenir gaucher
Aujourd'hui encore, Robert Kubica manque de mobilité dans le
bras droit et de force dans la main, ce qui se voit dans les images
de caméra embarquée quand il pilote la Williams. Le Polonais a dû
changer beaucoup de choses dans son quotidien.
« J'étais droitier et maintenant je suis gaucher, »
explique Kubica. « J'ai du mal à écrire parce qu'on n'écrit
plus de nos jours. Je ne m'entraîne jamais. Si je m'entraînais, je
deviendrais probablement aussi bon qu'avec la main droite, parce
quand on apprend, quand on est enfant, on part de rien. Là, je suis
parti de rien alors que j'avais plus de 20 ans. »
Kubica a subi plus de 20 opérations, qui ne lui ont pas toutes eu
les effets escomptés. Il était beaucoup plus préoccupé par sa
condition physique que par l'opportunité perdue chez Ferrari.
« J'ai traversé des périodes difficiles, » explique-t-il.
« Plus le temps passait, plus cela devenait dur. Il y avait de
moins en moins de chances que la situation s'arrange. A certains
moments, la convalescence se passait extrêmement bien, et il
pouvait y avoir des mois où des opérations se passaient mal, et je
repartais six mois en arrière. »
« Il y a eu des moments très difficiles. Quand je regardais la
Formule 1, la course me manquait. C'était douloureux, mais pas plus
parce que je savais que j'allais rouler pour Ferrari. Cet aspect
est plus douloureux maintenant. »
Kubica a fini par accepter qu'il devait changer certaines choses :
« Ce n'est plus difficile (à vivre), » souligne-t-il.
« Le plus dur est qu'on se complique la vie en essayant de
faire les mêmes choses qu'avant. Avec mes limitations, je ne peux
plus les faire de la même façon. Mais cela ne veut pas dire que je
ne peux plus les faire. »


