F1 - La réalité virtuelle, l'avenir de la F1 ?

La réalité virtuelle pourrait offrir une façon totalement nouvelle de suivre les courses selon Martin Sorrell, membre du conseil d'administration de la F1.
La réalité virtuelle, ou VR (pour Virtuel Reality), fait de plus
en plus parler d'elle. Les plus grosses entreprises du monde des
technologies, comme Microsoft et Facebook, investissent dans le
développement de casques de réalité virtuelle, avec des images à
360°. Pour le moment, leur application est surtout dans le monde
des jeux vidéo, mais ils pourraient toucher d'autres domaines,
comme le sport.
Sir Martin Sorrell, PDG de l'agence de publicité et de
communication WPP mais aussi membre du conseil d'administration de
la F1, est convaincu que la cette technologie peut révolutionner la
façon de suivre le championnat, en offrant des perspectives
nouvelles, beaucoup proches de ce que les pilotes ressentent que
les caméras embarquées classiques.
« La réalité virtuelle pourrait être fantastique pour la
Formule 1, piloter la voiture ! » explique Sorrell sur le
site officiel de la F1. « Dans le film Seul Sur Mars de Ridley
Scott, on peut le faire. Je suis allé dans l'espace après avoir
décollé de Mars, j'ai marché dans l'espace et j'ai regardé vers le
bas, j'étais terrifié, avec le son et l'image. »
« La technologie est déjà incroyable et elle va énormément
progresser dans les prochaines années. Imaginez ce que nous
pourrions faire. Et certaines personnes, Bernie et d'autres,
suivent les nouvelles technologies. »
Cette technologie intéresse déjà la F1. Sky Sports a déjà
publié réalisées des vidéos à 360°, réalisées avec Formula One
Management et Williams pendant les essais de Barcelone. Le
diffuseur de la F1 en Grande-Bretagne a publié une vidéo de Valtteri Bottas en piste à
Barcelone. Canal + a récemment fait la même chose,
avec une vidéo à 360° dans le stand de Renault sur
Facebook.
Vers un nouveau modèle de diffusion
Les audiences sont passées de 425 à 420 millions de
téléspectateurs. La réalité virtuelle pourrait aider à enrayer
cette crise de popularité, en séduisant un nouveau public.
Cette technologie pourrait aussi être accessible via de nouveaux
canaux de diffusion, peut-être indépendants des chaînes de
télévision, les diffuseurs traditionnels de la F1.
« Avoir des revenus pour des droits de diffusion n'est pas
nécessairement la réponse à long terme, » estime Martin
Sorrell. « Ca pourrait être l'ancien modèle : on a un
revenu fixe. »
« Il faut commencer à penser à d'autres modèles et à la façon
dont ils peuvent générer de l'intérêt, ce que ça peut faire pour
une marque à l'avenir, et au fait que les revenus peuvent être
générés de façons différentes... »
La F1 a souvent tardé à suivre de nouvelles tendances, notamment
sur internet. Elle commence à peine à diffuser des vidéos sur les
réseaux sociaux : « Le monde change, » souligne
Sorrell. « Et beaucoup de gens en Formule 1 commencent à le
comprendre. »


