F1 - Le récit du « cauchemar » de Ferrari

Fernando Alonso a perdu le titre à cause d'une erreur stratégique de Ferrari à Abou Dhabi. L'Espagnol devait finir à la quatrième place, qu'il occupait en début d'épreuve, pour être champion.
La Scuderia a fait l'erreur de calquer sa stratégie sur celle de Mark Webber. Alonso a changé de pneus très tôt et il s'est retrouvé derrière Nico Rosberg et Vitaly Petrov, qui étaient déjà passés aux stands. Il n'a jamais pu les doubler.
Aldo Costa, le directeur technique de Ferrari, a très mal vécu cet épisode, évoquant même un « cauchemar » dans la Repubblica: « Je ne veux pas parler de cette erreur, » précise-t-il. « Il faudrait que je parle de communications par radio confidentielles, et je ne veux pas. »

Le récit du désastre

Dans cette interview, Aldo Costa décrit le déroulement de la course après l'arrêt: « Fernando reprend la piste derrière Petrov, » rappelle Costa. « Nous espérons le doubler rapidement, mais ça ne marche pas. Nous espérons une erreur de Petrov, mais elle ne vient pas. Sur le muret, nous proposons des alternatives, mais elles ne fonctionnent pas. »
« Petrov est plus rapide de 4km/h en ligne droite. C'est impossible. Nous tirons toutes nos cartouches. La frustration grandit. »
« Puis la course se termine. Nous restons tous immobiles. Fixés pendant cinq ou dix minutes devant l'écran. Personne ne bouge. Personne n'enlève son casque. Personne ne parle. Personne ne veut faire face à la réalité. »

Ferrari va se retructurer

Aldo Costa ne veut pas enfoncer les responsables. Il préfère réfléchir à une nouvelle organisation: « Je n'aime pas couper des têtes. Je préfère une approche plus rationnelle. Nous avons compris ce qui s'est passé et les causes de l'erreur. Nous allons agir. »
Ferrari va se restructurer: « Il faut que certains choix soient partagés, » ajoute Costa. «  La responsabilité ne doit pas reposer sur une seule personne. Et nous allons créer un stand à distance, relié par radio. Loin de la course, il y a moins de pression et plus de lucidité. »
« Mais soyons clairs: à Abou Dhabi, nous n'avons pas perdu parce que la stratégie était mauvaise, mais parce que la voiture était trop lente. »