F1 - L'aileron arrière mobile en six questions

Publié le 24 mars 2011 à 16:59
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 18:01
F1 - L'aileron arrière mobile en six questions

L'aileron arrière mobile va être utilisé pour la première fois cette année. Sportauto.fr aborde tous les éléments pour comprendre le fonctionnement du système.

Afin de faciliter les dépassements, la FIA a introduit un aileron arrière mobile, avec des règles très précises.
Il permettra d'augmenter la vitesse de pointe, avec un apport similaire à celui du F-Duct, désormais interdit. Seul un pilote qui veut doubler un concurrent pourra l'utiliser.

C'est quoi ?

Les dépassements sont devenus très difficiles en raison de l'aérodynamique très évoluée des monoplaces. Pour cette saison, la FIA a donc voulu introduire un élément aérodynamique dédié aux dépassements, l'aileron arrière mobile.

Comment ça marche ?

L'aileron arrière est composé de deux flaps séparés par 15mm. En appuyant sur un bouton, le flap supérieur est relevé et l'écart entre les deux flaps passe à 50mm, grâce à un système hydraulique. Quand le pilote freine, l'aileron reprend sa position initiale.
En position levée, la vitesse est augmentée:. « Si vous permettez à l’angle de l'aileron de se réduire, vous perdez de la traînée, un peu à la façon du système F-duct de l’an dernier » précise James Allison, le directeur technique de Lotus Renault. « Alors, si deux voitures se suivent, celle qui aura pu régler son aileron arrière dans ce sens pourra rouler plus vite en ligne droite que son adversaire. »

Quel est le gain ?

L'apport de l'aileron mobile varie selon les pistes. Charlie Whiting, le directeur de course des Grands Prix, estime que le gain est « d'environ 10 à 12km/h au bout de la ligne droite ». Cet écart est en théorie suffisant pour doubler un concurrent.
« En qualifications, cela fera gagner environ cinq dixièmes au tour, » estime Sam Michael, le directeur technique de Williams.
Chaque système apporte un gain différent. Il faut trouver le « meilleur compromis permettant l’appui dans les virages avec le minimum de trainée dans les portions droites, » explique James Allison. « Plus votre aileron sera adapté à cela, plus vous serez compétitif en qualifications et en course. »

Quand peut-on l'utiliser ?

Les pilotes pourront utiliser l'aileron mobile quand ils le souhaitent en essais et en qualifications. Ils devraient s'en servir dans toutes les lignes droites.
En course, l'utilisation sera très encadrée. Le pilote ne pourra utiliser le système que s'il est à moins d'une seconde derrière un concurrent en passant à un endroit précis sur le circuit, qui sera matérialisé par une ligne. Il devra ensuite déployer le système dans une zone définie, elle aussi visible sur la piste, en général dans la ligne droite des stands. A Melbourne, la zone sera de 867m. L'utilisation de l'aileron sera gérée par électronique.
Le système sera désactivé dans les deux premiers tours de la course.

Quelle influence sur la course ?

L'objectif de l'aileron arrière mobile est d'augmenter le nombre de dépassements, mais pas de les rendre automatiques. « Les équipes et la FIA ont travaillé pour que ce système apporte juste l’aide nécessaire pour rendre un dépassement possible, » précise James Alisson. « Personne ne veut d’un système qui assimile le dépassement à une formalité. »
Certains pilotes craignent une utilisation compliquée : « Je ne pense pas que c'est dangereux mais il y a une inquiétude, » confirme Rubens Barrichello. « Le problème est qu'on quitte la piste des yeux. Il n'y a pas une seule ligne droite où je n'appuie pas sur un bouton et où je change une vitesse. »

Qui l'utilise ?

Contrairement au KERS, toutes les équipes disposent de l'aileron arrière mobile.
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