24H du Mans - La catégorie hypercar dévoilée

Publié le 15 juin 2018 à 12:04
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 05:47
Une ébauche d'hypercar pour les 24 Heures du Mans 2020

L'ACO a donné des détails sur la catégorie qui va remplacer les LMP1 en 2021 aux 24 Heures du Mans. Les voitures vont devenir des hypercars.

Toyota est le seul grand constructeur encore présent en LMP1, après les départs d'Audi et Porsche. L'Automobile Club de l'Ouest (ACO) et la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) veulent révolutionner la catégorie, pour attirer à nouveau les marques. La FIA avait déjà confirmé un changement radical pour 2021, pour que les voitures aient une apparence d'hypercar et que les budgets soient divisés par quatre.
L'ACO a donné des détails sur ce nouveau règlement dans une conférence de presse au Mans. Le nom de la future catégorie n'est pas encore choisi et il sera soumis aux supporters. Plusieurs appellations sont envisagés, comme Super Sportscar, GTPrototype, Le Mans Supercars, Le Mans Hypercars, ou tout simplement conserver le nom LMP1.
Côté technique, les châssis proposeront plus de place qu'actuellement et le pare-brise sera plus grand. Le poids sera fixé à 980kg et la répartition des masses sera imposée, ce qui aidera à réduire les coûts.
Pour la carrosserie, le design sera libre mais le niveau d'appuis sera imposé. Un élément mobile sera autorisé et un seul ensemble aérodynamique sera permis par saison.
L'ACO veut maintenir une liberté totale dans la motorisation, que ce soit dans le nombre de cylindres ou pour la présence d'un turbo. La puissance maximale devrait être de 520kW, soit environ 700 chevaux. Le débit du carburant sera fixé et l'efficacité sera contrôlée. Des limites seront imposées dans la conception et les matériaux, pour aider à contrôler les coûts.
L'hybride va rester présent. Uns système de récupération de l'énergie générée au freinage sera présent à l'avant, ce qui fera de ces voitures des quatre roues motrices. Ce système devra être proposé à des équipes clientes. Les systèmes de récupération de l'énergie générée par le turbo ne seront visiblement plus permis, une décision que la F1 a également prise. Toyota n'utilise qu'un système qui récupère l'énergie au freinage, mais Porsche en avait aussi un sur le turbo.
Les performances devraient rester proches de celles des meilleurs prototypes actuels, avec un objectif d'un tour en 3'20''000 au Mans.
Ce règlement sera en vigueur pour la période 2020-2024. Puisque les saisons du WEC vont désormais débuter à l'automne, il faudra attendre 2021 pour voir ces nouvelles voitures aux 24 Heures du Mans. En 2024, une catégorie supplémentaire sera lancée, pour autoriser des moteurs à hydrogène.

La FIA et l'ACO sont optimistes

Plusieurs constructeurs sont déjà intéressés, comme Toyota. Des rumeurs évoquent aussi un intérêt de McLaren, Ferrari et Aston Martin. La FIA pense que ce règlement portera ses fruits.
« Le nouveau règlement du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA, qui s'appliquera pour la saison 2020-2021, est le résultat d'un travail constructif et consciencieux entre les membres de l'ACO, de la FIA, les constructeurs et les équipes, » souligne Jean Todt, le Président de la FIA. « Il va conférer une plateforme stable et pérenne pour l'Endurance, tout en poursuivant les efforts sur les budgets engagés et la promotion de nouvelles technologies. »
L'ACO est du même avis : « Le travail fourni pour parvenir à ce règlement a été particulièrement satisfaisant, car très tôt nous avons ressenti l'intérêt et l'adhésion de nombreuses concurrents ou potentiels concurrents, à ce projet de nouvelle catégorie, » précise Pierre Fillon, le Président de l'organisateur des 24 Heures du Mans. « C'est une nouvelle étape qui commence en 2020 pour l'endurance. Elle s'annonce plus que prometteuse sur le papier. Certes, Le Mans 2018, 2019 et 2020 seront enthousiasmants néanmoins je suis curieux d'être au départ des 24 heures du Mans 2021. »

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