24H du Mans - La catégorie hypercar dévoilée

L'ACO a donné des détails sur la catégorie qui va remplacer les LMP1 en 2021 aux 24 Heures du Mans. Les voitures vont devenir des hypercars.
Toyota est le seul grand constructeur encore présent en LMP1,
après les départs d'Audi et Porsche. L'Automobile Club de l'Ouest
(ACO) et la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) veulent
révolutionner la catégorie, pour attirer à nouveau les marques. La
FIA avait déjà confirmé un changement radical pour 2021, pour que
les voitures aient une apparence d'hypercar et que les budgets soient divisés
par quatre.
L'ACO a donné des détails sur ce nouveau règlement dans une
conférence de presse au Mans. Le nom de la future catégorie n'est
pas encore choisi et il sera soumis aux supporters. Plusieurs
appellations sont envisagés, comme Super Sportscar,
GTPrototype, Le Mans Supercars, Le Mans Hypercars, ou tout
simplement conserver le nom LMP1.
Côté technique, les châssis proposeront plus de place
qu'actuellement et le pare-brise sera plus grand. Le poids sera
fixé à 980kg et la répartition des masses sera imposée, ce qui
aidera à réduire les coûts.
Pour la carrosserie, le design sera libre mais le niveau d'appuis
sera imposé. Un élément mobile sera autorisé et un seul ensemble
aérodynamique sera permis par saison.
L'ACO veut maintenir une liberté totale dans la motorisation, que
ce soit dans le nombre de cylindres ou pour la présence d'un turbo.
La puissance maximale devrait être de 520kW, soit environ 700
chevaux. Le débit du carburant sera fixé et l'efficacité sera
contrôlée. Des limites seront imposées dans la conception et les
matériaux, pour aider à contrôler les coûts.
L'hybride va rester présent. Uns système de récupération de
l'énergie générée au freinage sera présent à l'avant, ce qui fera
de ces voitures des quatre roues motrices. Ce système devra être
proposé à des équipes clientes. Les systèmes de récupération de
l'énergie générée par le turbo ne seront visiblement plus permis,
une décision que la F1 a également prise. Toyota n'utilise qu'un système
qui récupère l'énergie au freinage, mais Porsche en avait aussi un
sur le turbo.
Les performances devraient rester proches de celles des meilleurs
prototypes actuels, avec un objectif d'un tour en 3'20''000 au
Mans.
Ce règlement sera en vigueur pour la période 2020-2024. Puisque les
saisons du WEC vont désormais débuter à l'automne, il faudra
attendre 2021 pour voir ces nouvelles voitures aux 24 Heures du
Mans. En 2024, une catégorie supplémentaire sera lancée, pour
autoriser des moteurs à hydrogène.
La FIA et l'ACO sont optimistes
Plusieurs constructeurs sont déjà intéressés, comme Toyota. Des
rumeurs évoquent aussi un intérêt de McLaren, Ferrari et Aston
Martin. La FIA pense que ce règlement portera ses fruits.
« Le nouveau règlement du Championnat du Monde d'Endurance de la
FIA, qui s'appliquera pour la saison 2020-2021, est le résultat
d'un travail constructif et consciencieux entre les membres de
l'ACO, de la FIA, les constructeurs et les équipes, » souligne
Jean Todt, le Président de la FIA. « Il va conférer une
plateforme stable et pérenne pour l'Endurance, tout en poursuivant
les efforts sur les budgets engagés et la promotion de nouvelles
technologies. »
L'ACO est du même avis : « Le travail fourni pour parvenir à ce
règlement a été particulièrement satisfaisant, car très tôt nous
avons ressenti l'intérêt et l'adhésion de nombreuses concurrents ou
potentiels concurrents, à ce projet de nouvelle catégorie, »
précise Pierre Fillon, le Président de l'organisateur des 24 Heures
du Mans. « C'est une nouvelle étape qui commence en 2020 pour
l'endurance. Elle s'annonce plus que prometteuse sur le papier.
Certes, Le Mans 2018, 2019 et 2020 seront enthousiasmants néanmoins
je suis curieux d'être au départ des 24 heures du Mans 2021. »


