F1 - Renault a tous les éléments pour progresser

Renault pense avoir tous les éléments pour progresser cette année. L'équipe vise la cinquième place du championnat, en profitant du nouveau règlement.
La Renault R.S.17 a été présentée. L'équipe
française s'est totalement restructurée l'an dernier et elle espère
faire de gros progrès avec cette monoplace.
« C’est la première campagne où nous fonctionnons d’entrée de
jeu en équipe, il s’agit donc d’une année de fondation, »
explique Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport
Racing. « L’année passée, nous avons exploité une voiture
construite dans des délais très réduits. Cette année, nous avons pu
travailler sur notre monoplace de manière intégrée entre Enstone et
Viry. Cette voiture et cette saison devraient nous voir accomplir
de grands progrès. »
« Les attentes sont grandes mais nous sommes toujours en
croissance et il faut du temps pour récolter les fruits du travail
des nouveaux arrivants et tirer les bénéfices des nouvelles
infrastructures. En termes de performances, nous aurons fait des
progrès, c’est certain. »
Renault se fixe un objectif clair : « Nous visons la
cinquième place du championnat constructeurs, » prévient
Abiteboul. « Il est évident que nous devons marquer
régulièrement des points pour cela. C’est un objectif collectif
pour l’écurie et individuel pour les pilotes. Nico (Hülkenberg)
nous rejoint avec sa grande expérience et son talent. Nous le
voulons performant d’entrée et nous avons confiance en lui. Jolyon
(Palmer) a connu une première année solide durant laquelle il a
bien progressé et nous désirons que cela se poursuive de manière
naturelle. Tous deux devraient être complémentaires et l’équipe
devrait s'épanouir avec ce duo. La saison 2017 sera la deuxième
année d’un projet à long terme. Nous ne nous attendons pas à des
miracles du jour au lendemain, mais nous sommes clairs sur la
position que nous voulons atteindre au final. »
La cinquième place ne sera possible à atteindre que si Renault
progresse dans tous les domaines : « Pour y parvenir, les
plus grands défis sont : la conception, la fabrication et le
déploiement, » estime Abiteboul. « Toute négligence dans
un domaine précis offre un avantage à l’adversaire.
L'aérodynamique, les systèmes mécaniques, la fiabilité,
l'intégration, l’exploitation de la voiture, la stratégie, les
systèmes de contrôle, la gestion des pilotes, la qualité de
l'ingénierie de piste... Tout doit progresser. »
« Nous ne pouvons pas tout simplement pointer l’aérodynamique
du doigt en les nommant seuls responsables de notre chemin vers la
gloire. Nous devons cibler chaque aspect. À Enstone et à Viry,
chacun a un certain degré de responsabilité sur notre performance
et le succès final. C'est faisable, mais nous devons tous
travailler très fort pour y arriver ! »
- Renault R.S.17: Les photos
La première vraie Renault
Renault est satisfaite de la R.S.17. Un gros travail de
développement a été pour exploiter les nouveautés du règlement
2017.
« Je suis très confiant, » souligne Bob Bell, le
directeur technique de Renault. « Nos indicateurs montrent des
gains solides et réguliers tout au long du développement. Si vous
regardez la monoplace en elle-même, vous constaterez une attention
énorme portée aux détails et à la sophistication, témoignant de sa
conception par une équipe talentueuse et éclairée. Cette F1 est une
véritable Renault et ce que nous savons à son sujet m’offre
beaucoup d'optimisme à ce jour. »
La R.S.17 est la première monoplace conçue depuis le rachat de
l’équipe par Renault : « Ce n'est un secret pour personne,
notre voiture en 2016 n'était pas issue d'un processus de
développement long et uniforme, » indique Bell. « La
R.S.17 est ainsi la première vraie F1 de Renault de l'ère
contemporaine. Il s'agit d'un aspect fondamental, car nous en
avions le temps et les ressources, sans oublier que le nouveau
règlement l'exigeait. Il n'y a aucun transfert de composants entre
2016 et 2017. Nous sommes partis d’une feuille blanche. »
Renault compte profiter des nouveaux règlements : « Ce
bouleversement réglementaire implique un retour à
l’essentiel, » précise Bell. « C’est là où notre équipe
dispose d’une belle opportunité. Nous avons davantage l’occasion
d’effectuer un pas en avant par rapport à nos concurrents, en
supposant évidemment que nous faisons du bon travail. »
Pour se renforcer, Renault a recruté de nombreux ingénieurs. Ce
processus commence à porter ses fruits : « En ce qui concerne
la croissance de notre personnel, nous sommes en bonne voie pour
atteindre le niveau nécessaire, » estime Bell. « Nous ne
sommes plus très loin de notre objectif final sur les effectifs
pour 2017. Les personnes déjà recrutées travaillent bien en équipe
et la cohésion de l'ensemble est capitale. Cette alchimie ne se
fait pas du jour au lendemain, mais la performance de notre groupe
de plus en plus fourni a été impressionnante. Tout Enstone et Viry
sont unis par un but commun et cela s’est vu et ressenti
quotidiennement. »
« Il y a bien évidemment du temps entre l’arrivée d’une recrue
dans son département et la manifestation de sa valeur en piste. Le
rendement d'un opérateur expérimenté de machine sera plus immédiat
que celui d'un concepteur stagiaire fraîchement diplômé. Pour
certains rôles, il faudra attendre six mois pour en ressentir les
bénéfices, mais pour d’autres, c’est presque immédiat. »


