F1 - Renault a modifié 95% de son moteur

Publié le 3 mars 2017 à 10:19
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 08:38
Jolyon Palmer (Renault) à Barcelone

Renault a changé 95% de son groupe propulseur cette année. L'architecture, le refroidissement, l'intégration de l'ERS et l'installation ont été revus.

Renault a fait d'importants changements sur son groupe propulseur cette année. Les jetons de développement ont été supprimés, ce qui permet de modifier le moteur profondément. Et Renault n'a pas hésité à le faire.
« 95% des pièces sont nouvelles, » a confié Rémi Taffin, le directeur technique moteur de Renault, à Auto Motor und Sport. « Ca reste un V6 turbo. Mais nous avons changé tout le concept. L’architecture est différente, le système de refroidissement, l’installation de l’ERS, et aussi l’installation du moteur dans la voiture. »
Renault devait faire ses changements pour revenir sur Mercedes: « L’ancien concept était au bout de ses possibilités, » assure Taffin. « Quand c’est nécessaire, il faut prendre des risques. Nous ne prenons pas des risques pour le plaisir. »
« C’était nécessaire pour complet le déficit de mercedes et réduire le poids. Maintenant nous sommes proches de la limite des 145kg. Nous devions grandir. Ce moteur est la base pour les trois prochaines années. Et nous atteindrons cette limite. »
Renault aurait gagné 35 chevaux. Le motoriste veut revenir sur Mercedes : « Le but est d’être au niveau de Mercedes depuis fin 2015, » rappelle Taffin. « L’an dernier nous avons réduit l’écart de moitié. Durant cette saison, nous voulons combler la deuxième moitié. Ca ne sera pas encore le cas au début de la saison, mais nous espérons le faire avant la fin de la saison. » Renault s'attend à de très gros progrès : « Les gains entre la première et la dernière course de la saison sera de 1,0 à 1,5sec, » prévient Bob Bell, le directeur technique de Renault. C'est largement supérieur à l'objectif fixé par Cyril Abiteboul, le directeur général, de 0,4sec.
Les changements se feront en tous cas étape par étape. Il n'y a que quatre groupes propulseurs pour la saison, ce qui limite l'arrivée de nouveautés.

Une meilleure intégration

L'un des principaux aspects pour progresser est l'intégration du groupe propulseur dans le châssis. C'était l'un des gros désavantage de Renault l'a dernier, après avoir dû intégrer son V6 dans une monoplace développée par Lotus pour le moteur Mercedes. La coopération entre Viry-Châtillon, l'usine moteur, et Enstone, l'usine châssis, est désormais très bonne.
« Quand nous avons recommencé à travailler avec Enstone, c’était comme revoir de vieux amis, » souligne Taffin. « C’était comme retrouver un ancien mariage. Nous avons commencé à travailler sur la voiture de cette année tôt en 2016. La différence est que nous avons eu assez de temps cette fois. Nous avons travaillé sur cette voiture pendant 15 mois. L’an dernier nous étions limités par les circonstances. »
Bob Bell, le directeur technique de Renault, est un ancien de Mercedes. Il a vu dans cette équipe à quel point l’intégration du groupe propulseur dans le châssis est primordiale : « Le dimanche, la voiture doit rouler, rien d’autre, » précise-t-il. « Pas le moteur seul, pas l’aérodynamique. Tout le package doit être intégré. Et Mercedes est très bon (dans ce domaine). »

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