F1 - Renault a beaucoup travaillé sur son moteur

Publié le 21 février 2017 à 18:22
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 08:44
Le capot-moteur de la Renault R.S.17 pour la saison 2017 de F1

Renault a amélioré son groupe propulseur dans tous les domaines cette année. L'intégration dans la R.S.17 est largement meilleure que l'an dernier.

La Renault R.S.17 doit permettre à l'équipe de franchir un cap. De gros progrès ont été faits sur le châssis mais l'équipe a aussi travaillé sur le groupe propulseur. Le but est de revenir sur le V6 Mercedes sans compromettre la fiabilité, un domaine où Renault avait l'avantage en 2016.
« L'an dernier, nous voulions réduire l'écart par rapport au groupe propulseur le plus performant de la grille tout en devenant les plus fiables, » rappelle Rémi Taffin, le directeur technique moteur de Renault. « Nous estimons avoir réussi. Pour 2017, nous souhaitons combler la différence. C’est ambitieux et les derniers gains seront durement acquis. Plus vous cherchez la performance, plus vous empiétez sur la zone de sécurité pour la fiabilité. Il s’agit d’un équilibre avec lequel il faut jongler. C'est un combat que nous apprécions et qui nous motive tous. »
Les progrès sont sur tous les domaines du moteur, notamment le MGU, les systèmes hybrides : « Nous devions pousser sur chaque élément du design ! » indique Taffin. « Nous voulions gagner du poids et cela nous a contraint à examiner tous les aspects. »
« Nous avons porté une attention particulière sur le MGU, les moteurs électriques et la batterie. C'est un processus exigeant. Le poids et l'intégration ont été des valeurs fondamentales dans notre approche du R.E.17. Et tout comme le système de refroidissement, un gain dans un domaine s’accompagne souvent d’autres gains dans d'autres domaines. »
« Un palier dans la performance du moteur à combustion interne était également ciblé. Chaque gain augmente l’impact sur les pièces puisque vous les placez sous de plus fortes contraintes. Par rapport à l’an passé, son architecture est nouvelle et sa disposition diffère aussi légèrement. »
Le moteur évoluera durant la saison : « Nous sommes sur le cycle normal : atteindre la fiabilité avec les premiers moteurs, » précise Taffin. « Nous les essaierons en mode course à Barcelone et nous verrons alors si le travail de développement accompli sur les bancs équivaut à la performance et à la fiabilité du monde réel. Comme tout est nouveau cette année, le développement des moteurs, des carburants et des lubrifiants évoluera tout au long de la saison. Nous ciblerons ainsi les améliorations sur notre programme de remplacement des groupes propulseurs alloués au fil de l’année. »
- Renault R.S.17: Les photos

L'intégration du moteur est bien meilleure

L'an dernier, le moteur avait intégré à la hâte dans la monoplace, initialement conçue autour du V6 Mercedes. Renault a pu travailler en détail sur l'intégration du groupe propulseur cette année et de gros progrès ont été faits.
« Notre monoplace est la première que nous construisons en travaillant main dans la main entre les équipes châssis et groupe propulseur pour s'assurer que le premier puisse accueillir le second le plus efficacement possible, » explique Taffin. « Tout au long de la phase de conception des deux éléments, les interactions ont été nombreuses, ce qui était impossible avec notre précédente voiture. Travailler ainsi est véritablement bénéfique et nous espérons que cela se reflètera dans nos résultats. »
Renault a beaucoup amélioré l'intégration du moteur : « Si vous faisiez partie de l'équipe pour observer la monoplace dénudée et en évaluer l'architecture, vous pourriez voir de nombreuses différences par rapport au groupe propulseur et à son installation l’an dernier, » précise Taffin. « Le groupe propulseur est fait pour convenir à la voiture. C'est une différence fondamentale. Le moteur et le châssis s'emboîtent, ce n’est pas un puzzle comme avec la R.S.16 ! La R.S.17 est beaucoup plus homogène. »

Nos marques populaires Voir tout

Sport Auto