F1 - Renault ne visera que les points cette année

Renault est plus tournée vers sa restructuration que sur les performances cette année. L'équipe ne vise que les points mais la monoplace va évoluer.
Renault a plusieurs fois affirmé qu'il n'y a pas d'objectif sportif précis pour cette année,
avec des ambitions à plus long terme. Bâtir une équipe capable de
jouer le championnat prend plusieurs années et la principale
mission des dirigeants de Renault est de renforcer les
infrastructures pour le moment, plus que de briller en piste.
« Nous savons très bien que nous avons débuté ce projet
extrêmement tard et que nos objectifs sont ambitieux, mais pour le
moment nous n'avons pas de pression pour décrocher des
résultats, » explique Frédéric Vasseur, le directeur de la
compétition de Renault Sport Racing. « Le plan de route de
Carlos Ghosn est très clair : il veut jouer les podiums dans
notre troisième année de compétition. Nous devons donc prendre les
bonnes décisions, et ne pas tout faire pour être bons à
Melbourne. »
« Si on veut s'en tenir au plan de route et jouer les podiums
dans trois ans, il faut regarder la concurrence... Regarder leurs
ressources, leur personnel et il faut les mêmes objectifs pour se
battre avec eux en permanence. Je suis très content de la qualité
du personnel pour le moment parce que l'équipe est dévouée et
concentrée sur le travail. Maintenant nous devons renforcer les
effectifs, mais nous le ferons bien et nous trouverons les bonnes
personnes. »
Il ne fixe pas d'objectif précis : « C'est difficile de
savoir où nous sommes avant le début de la saison, »
reconnaît-il. « Ca ne sera pas facile en débutant très tard
pour cette saison, mais nous verrons en 2017. Au final ce n'est pas
où nous commençons qui compte, mais nous devons suivre nos
objectifs. Nous aurons toujours l'objectif de jouer les points,
mais en prenant en compte que l’équipe n'a été créé qu'en décembre,
nous devons être réalistes. »
Le renforcement d'Enstone a débuté
Renault a commencé à recruter des ingénieurs. Ce programme
devrait durer jusqu'à la fin de l'année 2017, tout en répartissant
les ressources sur les différents programmes.
« Nous sommes en train de redonner des ressources à Enstone
(l'usine châssis) , » explique Bob Bell, le directeur
technique de Renault Sport Racing. « Il est clairement indiqué
dans notre plan que nous devons y parvenir en deux ans. À ce jour,
nous sommes environ 470 et ce chiffre doit tendre vers 650 à
l’avenir. Cela nous prendra plus de dix-huit mois pour y
arriver. »
« Concernant Viry (l'usine moteur), nous sommes plus dans une
opération de restructuration pour harmoniser et adapter
l’organisation à celle d’Enstone en vue du futur. »
« En parallèle, nous travaillons sur le design de la voiture
tout en tenant compte de nos priorités. Nous devons vérifier où se
situent les gains les plus importants pour 2017... tout en pensant
déjà à 2018. C’est un processus qui nécessite de l’anticipation
pour atteindre nos fins, mais dans le même temps nous devrons
montrer des progrès dans tous les domaines. »
Renault veut se donner le temps pour faire les bons choix
: « Le recrutement vise à constituer la combinaison
parfaite de talents, » explique Bell. « Nous avons autant
besoin de sang neuf que de personnes plus expérimentées. Il faut
parvenir au juste équilibre en évitant de se précipiter parce
qu’une personne est disponible ou parce que nous avons une case à
remplir. À nous de trouver la bonne recette. »
La Renault va évoluer dans l'année
Frédéric Vasseur a plusieurs fois rappelé qu'il ne veut pas que la saison 2016 soit uniquement une
année de transition, pour instaurer une culture de la
compétition. La monoplace va donc évoluer durant l'année.
« Nous avons un programme de développement complet pour la
saison : notre programme aéro est en cours et nous allons
tenter d'apporter des nouveautés sur la carrosserie pour avoir plus
d'appuis sur la voiture, » déclare Nick Chester, le directeur
technique châssis. « En parallèle, nous avons également un
programme pour apporter des nouveautés mécaniques, avec des
nouveautés significatives pour les premiers essais après le Grand
Prix d'Espagne. »
La priorité de Renault reste de bâtir l'avenir : « Nous
voulons améliorer la fiabilité, développer l'intégration entre le
châssis et le groupe propulseur, avec l'objectif d'avoir une bien
meilleure intégration à l'avenir, » précise Chester.
« Nous allons également beaucoup nous concentrer sur la
construction de l'équipe et des infrastructures. En 2016, nous
devons faire rouler la voiture et apprendre des choses en
construisant l'équipe plutôt qu'en noous fixant des objectifs sur
la performance en piste. »


