F1 - Le nouveau V6 Renault lancé à Monaco

Renault a testé son nouveau groupe propulseur cette semaine à Barcelone. Il a donné satisfaction, en offrant plus de puissance et une plus grande souplesse d'utilisation.
Le motoriste français a décidé d'anticiper son arrivée en course. Elle était prévue pour Montréal et elle a été avancée à Monaco.
Renault n'aura cependant pas le temps de construire assez de groupes propulseurs pour les quatre monoplaces qu'il fournit, celles de sa propre équipe et celles de Red Bull. Chacune des deux équipes n'aura donc qu'une seule version du nouveau groupe propulseur et elles devront décidé quel pilote en bénéficiera.

Un gain d'une demi-seconde au tour

Pendant l'intersaison, Renault a utilisé peu de jetons de développement, la priorité était de mieux exploiter les nouveautés lancées fin 2015, avec un certain succès puisque les performances ont été en progrès.
« Celui en action depuis la première course en Australie se plaçait vraiment dans la continuité du travail débuté avec la "spécification D" introduite fin 2015, » rappelle Rémi Taffin, le directeur technique moteur de Renault. « Nous avons exploré certains concepts avec cette ancienne itération et la version 2016 allait plus loin sur le turbo par exemple. »
Le nouveau V6 offre un gain d'une demi-seconde au tour : « Cette dernière mouture va toujours plus loin puisqu’elle inclut également des modifications importantes au système de combustion. Cela rend le moteur plus puissant et plus efficace, pour un gain au tour estimé à environ une demi-seconde. Pour cette évolution, nous avons ainsi dépensé une petite proportion de nos jetons alloués. »
Ces progrès seront peu visibles à Monaco. La puissance compte peu sur ce circuit, mais un bon couple est nécessaire : « Ce n’est pas nécessairement un circuit typé "moteur", mais avoir les bons réglages et un ensemble châssis-moteur véritablement lié peut vraiment se ressentir dans les temps au tour, » souligne Taffin.