F1 - La Renault est une évolution de la Lotus

La Renault est très proche de la Lotus de la saison dernière mais des changements sont prévus. Renault veut aussi améliorer son moteur.
Renault n'a racheté Lotus qu'en décembre. L'équipe avait des
moyens financiers limités et elle n'a donc pas pu faire de gros
changements sur sa monoplace, qui a fait son apparition ce
matin.
« La R.S.16 s’appuie sur les dernières productions d’Enstone,
même si nous avons évidemment dû modifier certains aspects de la
voiture pour accueillir le groupe propulseur Renault R.E.16, »
explique Nick Chester, le directeur technique châssis de Renault.
« Les principaux changements se situent à l’arrière du
châssis, notamment sur la disposition du système de
refroidissement. »
« Hormis cela, la voiture s’apparente à une évolution. L’an
dernier, nous disposions d’une assez bonne base et nous avons
développé certaines idées sans en changer les principes
fondamentaux. Sur l’aérodynamique, par exemple, nous avons préservé
les caractéristiques offrant aux pilotes une plateforme stable,
tout en ajoutant plus d’appuis afin d’augmenter l'adhérence. La
réalisation de cette évolution du concept 2015 a été permise grâce
à la stabilité du règlement. »
Mais alors que le manque de moyens a empêché Lotus de faire une développement normal
l'an dernier, Renault a prévu de faire évoluer sa monoplace dans
les prochaines semaines: « Nous avons un programme global
de développement pour cette saison : le volet aérodynamique
est en cours et nous essaierons d’introduire des évolutions sur la
carrosserie afin d’offrir plus d’appuis, » explique Chester.
« En parallèle, nous travaillons sur les suspensions pour
apporter des évolutions mécaniques, notamment lors du premier test
après Barcelone. »
« En outre, nous espérons mener un programme normal d’essais
hivernaux, en accumulant des kilomètres avec la voiture et en
renforçant la confiance à tous les échelons. »
Des progrès sont attendus sur le moteur
Le premier défi de l'équipe Renault a été l'intégration du
moteur, puisque l'équipe avait un V6 Mercedes l'an dernier. Cet
élément est fondamental avec les groupes propulseurs.
« Intégrer le groupe propulseur au châssis était un immense
défi, mais cela témoigne de la bonne volonté des deux entités qui
se sont montrées capables de s’adapter, si bien qu’aucun problème
n’est venu perturber le premier démarrage, » souligne Rémi
Taffin, le directeur technique moteur de Renault. « Ce n’était
pas gagné avec des délais aussi serrés ! »
Renault doit améliorer son moteur : « Tout comme le
châssis, le groupe propulseur utilisé cette année se place dans la
continuité du travail entamé l’an passé, tout en poussant certaines
idées encore plus loin. Nous avons travaillé sur la chambre de
combustion, le turbo et l’électronique afin d’obtenir plus de
puissance sans sacrifier la fiabilité. Jusqu’ici, les essais sur
les bancs moteurs ont été prometteurs et nous avons hâte d’avoir le
ressenti des pilotes une fois en piste. »
« Nous sommes confiants pour les essais. L’objectif est
d’atteindre tous les jalons habituels : kilométrage,
vérifications des systèmes et validation des résultats obtenus aux
bancs. »
Dans ce contexte, Renault n'a évidemment pas des objectifs élevés cette
année: « Nous ne nous faisons pas d’illusions quant aux
résultats de 2016, » rappelle Cyril Abiteboul, le directeur
général de Renault Sport Racing. « Nous allons toutefois
démontrer que nous prenons ce projet très sérieusement en créant
l’esprit et les ambitions nécessaires à de solides fondations pour
les saisons futures. »


