F1 - La Renault est une évolution de la Lotus

Publié le 22 février 2016 à 16:01
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 02:42
Jolyon Palmer

La Renault est très proche de la Lotus de la saison dernière mais des changements sont prévus. Renault veut aussi améliorer son moteur.

Renault n'a racheté Lotus qu'en décembre. L'équipe avait des moyens financiers limités et elle n'a donc pas pu faire de gros changements sur sa monoplace, qui a fait son apparition ce matin.
« La R.S.16 s’appuie sur les dernières productions d’Enstone, même si nous avons évidemment dû modifier certains aspects de la voiture pour accueillir le groupe propulseur Renault R.E.16, » explique Nick Chester, le directeur technique châssis de Renault. « Les principaux changements se situent à l’arrière du châssis, notamment sur la disposition du système de refroidissement. »
« Hormis cela, la voiture s’apparente à une évolution. L’an dernier, nous disposions d’une assez bonne base et nous avons développé certaines idées sans en changer les principes fondamentaux. Sur l’aérodynamique, par exemple, nous avons préservé les caractéristiques offrant aux pilotes une plateforme stable, tout en ajoutant plus d’appuis afin d’augmenter l'adhérence. La réalisation de cette évolution du concept 2015 a été permise grâce à la stabilité du règlement. »
Mais alors que le manque de moyens a empêché Lotus de faire une développement normal l'an dernier, Renault a prévu de faire évoluer sa monoplace dans les prochaines semaines: « Nous avons un programme global de développement pour cette saison : le volet aérodynamique est en cours et nous essaierons d’introduire des évolutions sur la carrosserie afin d’offrir plus d’appuis, » explique Chester. « En parallèle, nous travaillons sur les suspensions pour apporter des évolutions mécaniques, notamment lors du premier test après Barcelone. »
« En outre, nous espérons mener un programme normal d’essais hivernaux, en accumulant des kilomètres avec la voiture et en renforçant la confiance à tous les échelons. »

Des progrès sont attendus sur le moteur

Le premier défi de l'équipe Renault a été l'intégration du moteur, puisque l'équipe avait un V6 Mercedes l'an dernier. Cet élément est fondamental avec les groupes propulseurs.
« Intégrer le groupe propulseur au châssis était un immense défi, mais cela témoigne de la bonne volonté des deux entités qui se sont montrées capables de s’adapter, si bien qu’aucun problème n’est venu perturber le premier démarrage, » souligne Rémi Taffin, le directeur technique moteur de Renault. « Ce n’était pas gagné avec des délais aussi serrés ! »
Renault doit améliorer son moteur : « Tout comme le châssis, le groupe propulseur utilisé cette année se place dans la continuité du travail entamé l’an passé, tout en poussant certaines idées encore plus loin. Nous avons travaillé sur la chambre de combustion, le turbo et l’électronique afin d’obtenir plus de puissance sans sacrifier la fiabilité. Jusqu’ici, les essais sur les bancs moteurs ont été prometteurs et nous avons hâte d’avoir le ressenti des pilotes une fois en piste. »
« Nous sommes confiants pour les essais. L’objectif est d’atteindre tous les jalons habituels : kilométrage, vérifications des systèmes et validation des résultats obtenus aux bancs. »
Dans ce contexte, Renault n'a évidemment pas des objectifs élevés cette année: « Nous ne nous faisons pas d’illusions quant aux résultats de 2016, » rappelle Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing. « Nous allons toutefois démontrer que nous prenons ce projet très sérieusement en créant l’esprit et les ambitions nécessaires à de solides fondations pour les saisons futures. »

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