F1 - Prost ne se soucie plus de son image

Publié le 14 août 2015 à 06:27
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 10:40
F1 - Prost ne se soucie plus de son image

Alain Prost attache moins d'importance à la perception du public de ses accomplissements en F1. Il a une image moins spectaculaire que certains pilotes.

Les pilotes les plus flamboyants sont souvent les plus populaires. L'approche assez intellectuelle de la course qu'avait Alain Prost a peut-être eu un impact négatif sur son image. Le quadruple champion du monde se préoccupe assez peu de la perception de ses performances, mais cela n'a pas toujours été le cas.
« Je pense que je m'en suis un peu soucié par le passé, mais c'est juste une chose qui m'amuse, vous savez, » explique Prost dans Auto, le magazine de la FIA. « Je suis content qu'au moins on me pose la question. On a toujours ce genre de question sur qui était le meilleur, qui était le meilleur pilote, le meilleur de l'histoire, ou d'autres choses... Ce qui est ridicule, honnêtement, parce qu'on ne peut pas faire de comparaisons. »
« Si on a roulé en Formule 1, en particulier avec des voitures différentes, des équipes différentes, une ambiance différente, on ne peut pas comparer les pilotes et le nombre de titres. Donc d'une certaine façon je préfère les choses telles qu'elles sont maintenant, en particulier en prenant de l'âge ! »

Des approches différentes

Des pilotes comme Keke Rosberg et évidemment Ayrton Senna ont eu beaucoup de supporters. C'était moins le cas de Niki Lauda et d'Alain Prost moins spectaculaires en piste mais aussi performants, ce qui a donné le surnom du Professeur au Français. Alain Prost ne pense pas qu'une approche est meilleure que l'autre.
« Les gens ont toujours aimé Keke ou Ayrton à l'époque, des pilotes qui exprimaient leur talent naturel plus dans leur style de pilotage que dans leur pensée, » précise Prost. « Mais on peut avoir les deux. Niki était appelé "l'ordinateur" quand il roulait. Et pourquoi pas ? Les gens oublient que vous pouvez aussi aller vite. »
« Si vous regardez les statistiques, vous voyez qu'Ayrton était peut-être exceptionnel en qualifications (65 poles positions) mais il travaillait vraiment sur ça. Je travaillais plus sur les réglages de course, donc ça fait une grosse différence. En conditions de course, face à Ayrton, je n'étais jamais vraiment plus lent que lui. C'est juste une approche différente. »

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