F1 - Critiques unanimes contre les qualifications

Publié le 19 mars 2016 à 08:43
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 02:31
Daniil Kvyat

Le nouveau système de qualifications est très critiqué. Christian Horner veut revenir à l'ancien système dès Bahreïn mais Sebastian Vettel n'est pas surpris.

Le nouveau système de qualifications, avec les pilotes éliminés un par un, a beaucoup déçu à Melbourne. En Q3, les quatre derniers n'ont pas pu reprendre la piste après leur première tentative, puisqu'ils n'auraient pas eu le temps de faire un deuxième temps avant d'être éliminés. Seuls les pilotes Mercedes ont repris la piste et le poleman, Lewis Hamilton, était connu à quatre minutes de la fin, alors qu'auparavant, plusieurs pilotes s'affrontaient jusqu'au drapeau à damier.
Le spectacle a été très mauvais et tous les acteurs de la F1 ont reconnu que le système n'est pas bon. Christian Horner veut revenir à l'ancien format dès Bahreïn.
« Tout d'abord, nous devons présenter nos excuses, » a estimé le patron de Red Bull à Sky Sports F1. « Les intentions étaient bonnes mais nous nous sommes trompés. »
« Nous devons résoudre ça immédiatement. Ce que nous avons vu aujourd'hui n'était pas bon pour la Formule 1. Nous avons tenté, mais ça n'a pas marché et nous devons résoudre ça pour Bahreïn. »
Nico Rosberg partage cette opinion: « C'est bien de tenter quelque chose, mais ça n'a pas marché, donc nous devrions revenir en arrière, » a indiqué l'Allemand selon la BBC.
Le système a pourtant produit les effets souhaités. Valtteri Bottas et Daniil Kvyat sont mal placés sur la grille et ils devront remonter en course. Le but du système était de sacrifier le spectacle en qualifications pour l'améliorer en course.
« Le nouveau format est assez mauvais, bien trop compliqué à suivre et c'est un pétard mouillé à la fin avec personne qui ne roule, » déplore Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport. « C'était les points négatifs que nous nous attendions à voir, et ils dépassent les points positifs, ce qui est plus clair maintenant. »

Vettel et Ecclestone s'attendaient au mauvais spectacle

Les pilotes avaient affiché leur opposition au format ces dernières semaines. Sebastian Vettel savait que le spectacle ne serait pas bon.
« Je ne sais pas pourquoi tout le monde est surpris que ça n'ait pas marché, » a déclaré le pilote Ferrari dans la conférence de presse après la séance.
« C'est un peu plus animé au début de la séance mais sans raison. Les gens veulent nous voir attaquer à la limite la fin de la séance. C'est va dans le mauvais sens, et c'est ce que nous disions. »
Bernie Ecclestone souhaitait instaurer un autre format, avec une pénalité en temps pour les premiers de la course précédente. Il n'a également pas apprécié le spectacle.
« J'ai regardé ça, mais je dois dire que je n'étais pas emballé par ça dès le premier jour, » a déclaré le gestionnaire commercial du championnat à Autosport. « C'était plutôt de la m****. Mais c'est ce que nous avons, avant de pouvoir faire un changement. »
« La seule chose possible avec ça (ce format), c'est que les leaders sortent de la piste, ou fassent quelque chose d'un peu fou, et nous aurions une grille un peu chamboulée, ce que nous voulions. Au final, on a juste eu des Mercedes toujours très, très bonnes. »
La proposition d'Ecclestone ne plaisait pas aux équipes. Mais puisqu'il voulait un changement, le système finalement introduit a été imaginé en peu de temps, pour contrer sa proposition. Un mauvais système a donc été adopté par crainte d'un système encore plus mauvais. Ecclestone a une part de responsabilité selon Wolff.
« Nous voulions écouter les prometteurs qui demandaient un changement, mais je pense que nous avons trouvé une mauvaise solution et que nous devons penser attentivement à ce que nous allons faire maintenant, » précise-t-il.
Pour Ecclestone, reprendre l'ancien système ne règlerait pas tout puisque la domination de Mercedes reste problématique : « Si on repasse à l'ancien système, je vais vous dire ce qui va se passer : Mercedes sera premier et deuxième, » explique-t-il. « C'est assez simple. Ce que je ne veux pas, c'est qu'on puisse prévoir la grille, et comment la course va se finir. »
« On peut vendre tout ce qu'on a et parier sur une victoire de Hamilton. Ce n'est pas ce que le public veut. Quand on est supporter, on veut savoir si Hamilton devra attaquer ou pas, si les Ferrari sont rapides, ou si quelqu'un d'autre est là, mais ce n'est plus possible. Le problème est là. »

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