F1 - Critiques unanimes contre les qualifications

Le nouveau système de qualifications est très critiqué. Christian Horner veut revenir à l'ancien système dès Bahreïn mais Sebastian Vettel n'est pas surpris.
Le nouveau système de qualifications, avec les pilotes éliminés
un par un, a beaucoup déçu à Melbourne. En
Q3, les quatre derniers n'ont pas pu reprendre la piste après leur
première tentative, puisqu'ils n'auraient pas eu le temps de faire
un deuxième temps avant d'être éliminés. Seuls les pilotes Mercedes
ont repris la piste et le poleman, Lewis Hamilton, était connu à
quatre minutes de la fin, alors qu'auparavant, plusieurs pilotes
s'affrontaient jusqu'au drapeau à damier.
Le spectacle a été très mauvais et tous les acteurs de la F1 ont
reconnu que le système n'est pas bon. Christian Horner veut revenir
à l'ancien format dès Bahreïn.
« Tout d'abord, nous devons présenter nos excuses, » a
estimé le patron de Red Bull à Sky Sports F1. « Les intentions
étaient bonnes mais nous nous sommes trompés. »
« Nous devons résoudre ça immédiatement. Ce que nous avons vu
aujourd'hui n'était pas bon pour la Formule 1. Nous avons tenté,
mais ça n'a pas marché et nous devons résoudre ça pour
Bahreïn. »
Nico Rosberg partage cette opinion: « C'est bien de
tenter quelque chose, mais ça n'a pas marché, donc nous devrions
revenir en arrière, » a indiqué l'Allemand selon la BBC.
Le système a pourtant produit les effets souhaités. Valtteri Bottas
et Daniil Kvyat sont mal placés sur la grille et ils devront
remonter en course. Le but du système était de sacrifier le spectacle en qualifications pour
l'améliorer en course.
« Le nouveau format est assez mauvais, bien trop compliqué à
suivre et c'est un pétard mouillé à la fin avec personne qui ne
roule, » déplore Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport.
« C'était les points négatifs que nous nous attendions à voir,
et ils dépassent les points positifs, ce qui est plus clair
maintenant. »
Vettel et Ecclestone s'attendaient au mauvais spectacle
Les pilotes avaient affiché leur opposition au format ces dernières
semaines. Sebastian Vettel savait que le spectacle ne serait pas
bon.
« Je ne sais pas pourquoi tout le monde est surpris que ça
n'ait pas marché, » a déclaré le pilote Ferrari dans la
conférence de presse après la séance.
« C'est un peu plus animé au début de la séance mais sans
raison. Les gens veulent nous voir attaquer à la limite la fin de
la séance. C'est va dans le mauvais sens, et c'est ce que nous
disions. »
Bernie Ecclestone souhaitait instaurer un autre format, avec
une pénalité en temps pour les premiers de la
course précédente. Il n'a également pas apprécié le
spectacle.
« J'ai regardé ça, mais je dois dire que je n'étais pas
emballé par ça dès le premier jour, » a déclaré le
gestionnaire commercial du championnat à Autosport. « C'était
plutôt de la m****. Mais c'est ce que nous avons, avant de pouvoir
faire un changement. »
« La seule chose possible avec ça (ce format), c'est que les
leaders sortent de la piste, ou fassent quelque chose d'un peu fou,
et nous aurions une grille un peu chamboulée, ce que nous voulions.
Au final, on a juste eu des Mercedes toujours très, très
bonnes. »
La proposition d'Ecclestone ne plaisait pas aux équipes. Mais
puisqu'il voulait un changement, le système finalement introduit a
été imaginé en peu de temps, pour contrer sa proposition. Un
mauvais système a donc été adopté par crainte d'un système encore
plus mauvais. Ecclestone a une part de responsabilité selon
Wolff.
« Nous voulions écouter les prometteurs qui demandaient un
changement, mais je pense que nous avons trouvé une mauvaise
solution et que nous devons penser attentivement à ce que nous
allons faire maintenant, » précise-t-il.
Pour Ecclestone, reprendre l'ancien système ne règlerait pas tout
puisque la domination de Mercedes reste problématique
: « Si on repasse à l'ancien système, je vais vous dire
ce qui va se passer : Mercedes sera premier et
deuxième, » explique-t-il. « C'est assez simple. Ce que
je ne veux pas, c'est qu'on puisse prévoir la grille, et comment la
course va se finir. »
« On peut vendre tout ce qu'on a et parier sur une victoire de
Hamilton. Ce n'est pas ce que le public veut. Quand on est
supporter, on veut savoir si Hamilton devra attaquer ou pas, si les
Ferrari sont rapides, ou si quelqu'un d'autre est là, mais ce n'est
plus possible. Le problème est là. »


