F1 - Ricciardo veut clarifier la VSC

Daniel Ricciardo veut une voiture de sécurité virtuelle plus précise, pour éviter la défaillance qui a permis à Nico Rosberg de le doubler à Austin.
La voiture de sécurité virtuelle a été introduite cette année,
pour ralentir le rythme des pilotes quand il y a un danger en
piste, en évitant le regroupement derrière une voiture de
sécurité. Le principe de la Virtual Safety Car (VSC) est de
maintenir les écarts entre les pilotes et d'éviter que la course ne
soit influencée par l'interruption.
A Austin, ce système a été défaillant. La voiture de sécurité
virtuelle a été déployée en début de course, pour enlever des
débris au premier virage suite à un contact entre Felipe Nasr et
Marcus Ericsson. Dans le cinquième tour, Nico Rosberg avait
1,995sec de retard sur Daniel Ricciardo. Au moment de la fin de la
voiture de sécurité virtuelle, Rosberg a accéléré plus tôt que
Ricciardo et il l'a doublé immédiatement. L'Australien ne comprend
pas que son rival ait pu réduire l'écart alors que le rythme est
encadré.
« Avec la VSC, il faut maintenir l'écart, et Rosberg n'était
pas juste derrière nous, il était quelques secondes
derrière, » a déclare Ricciardo à AUTOSPORT. « Donc quand
je l'ai vu proche de nous sous régime de voiture de sécurité
virtuelle, je me suis dit "il va sûrement lever le
pied". »
« Puis il m'a doublé, et ensuite il y a eu le drapeau vert
apparemment. Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'ai été piégé en
fait. Je pense que nous devons parler de la voiture de sécurité
virtuelle dans son ensemble parce que le moment où c'est passé au
vert n'a pas été clair. »
Ricciardo n'a pas eu l'information sur la fin de la VSC
Lors qu'une voiture de sécurité ou une voiture de sécurité
virtuelle est imposée, les pilotes doivent immédiatement respecter
un rythme précis. Cette règle a été imposée en 2009 pour éviter que
les pilotes ne se précipitent aux stands. Cela permet également de
ne pas influencer le classement durant une intervention, même si
les pilotes passent aux stands, puisqu'aucun d'entre eux ne peut
gagner du temps en piste.
Pour la voiture de sécurité, la course reprend lorsqu'elle
s'efface, en passant une ligne dédiée à la voiture de sécurité,
placée avant le dernier virage. Pour la voiture de sécurité
virtuelle, les pilotes peuvent être partout sur la piste, ce qui
rend plus difficile de savoir à partir de quand les dépassements
sont autorisés. Il n'y a plus une variable de lieu mais de
temps.
La direction de course doit informer les pilotes entre 15 et 10 secondes avant que la course ne soit
relancée mais cela n'a visiblement pas été fait à Austin.
« On pilote, on suit le chrono, puis en fait on doit regarder
les panneaux (pour le signal), » explique Ricciardo.
« C'était très confus, je ne sais pas pourquoi. Dimanche
c'était plus confus qu'aux courses précédentes. »
« Normalement on a un message, je pensais, qui dit "Fin de la
VSC", et une alerte 10 secondes avant. Mais il n'y a eu aucune
alerte. Je ne sais pas si Rosberg nous a tous piégés, mais j'étais
plutôt perdu sur comment il a pu être si proche de nous. »


