F1 - Les 10 minutes d'un ingénieur avant le départ

Les dernières minutes avant le départ d'une course sont très encadrées pour les ingénieurs. Chaque procédure doit suivre un rituel précis.
A Spa, les mécaniciens de Fernando Alonso ont quitté la grille
de départ plus tard que prévu, à cause d'un changement de batterie,
ce qui a valu une pénalité à l'Espagnol. Les procédures sont très
encadrées avant le départ d'une course.
« Tout est gouverné par quand l'hymne national est joué, c'est
14 minutes avant l'heure, » explique Oliver Fairclough, le
responsable des systèmes électroniques pour Daniel Ricciardo.
« Quand il se termine, la prochaine chose à faire est un
démarrage. Nous (…) engageons ensuite partiellement l'embrayage. Je
vais faire un contrôle rapide des données pour voir que tout va
bien et ça sera normalement le dernier démarrage (...) avant le
tour de formation. »
De nombreux contrôles
Une fois ce démarrage effectué, les ingénieurs effectuent des
contrôles, pour vérifier qu'aucun changement n'est nécessaire.
« Nous allons faire beaucoup de contrôles après ça, les
températures du moteur, les températures des systèmes, et c'est
fait en consultation avec un technicien de Renault qui regarde ses
systèmes à mes côtés, » précise Fairclough.
Les ingénieurs doivent alors commencer à quitter la grille :
« A 10 minutes de la fin je range en général (…) ce qui
apporte la puissance et les communications à la voiture. Il y a
beaucoup d'équipements sur la grille, qu'il faut commencer à ranger
dans l'ordre. »
La puissance est mise
Le pilote monte ensuite dans la voiture et les procédures se
poursuivent, en faisant à nouveau de nombreux contrôles.
« A environ sept minutes de la fin, le pilote monte (...) et
mon attention passe sur ça, en vérifiant que nous avons les bons
réglages sur le volant, » indique Fairclough « Je vais
ensuite confirmer avec l'ingénieur par radio que tout va
bien. »
« Les roues sont montées puis, à deux minutes de la fin, vous
allons sur ce qui est appelé ‟P2”, qui signifie mettre la
puissance. »
« Je vais regarder le mécanicien numéro un et m'assurer qu'il
sait ça. Je rappelle le stand pour confirmer qu'ils ont la
télémétrie et quand ils disent que c'est bon, c'est presque
fini. »
Le mécanicien numéro un prend le relais
Avant le départ du tour de formation, les ingénieurs s'écartent
et c'est le mécanicien numéro un qui est en charge du
démarrage.
« Ca laisse le mécanicien numéro un contrôler les choses après
la dernière minute et demi, » déclare Fairclough. « A
environ une minute de la fin il aura le signal pour le démarrage et
une fois que c'est fait, le mécanicien à l'avant va déconnecter le
cordon ombilical. Je vais ramener le câble et aller sur le côté de
la grille. Après nous espérons partir. »
Une phase qui peut être stressante
Dans toute cette phase, la moindre erreur peut coûter cher au
pilote. Les ingénieurs ont cependant en théorie le temps de
corriger un problème.
« Quand j'ai débuté c'était la partie la plus stressante du
week-end, » reconnaît Fairclough. « C'est la dernière
opportunité avant la course de faire une chose qui sera un drame et
de voir quelque chose qui ne va pas sur les réglages. »
« C'est devenu plutôt une routine, cependant, et maintenant
sur la grille je me sens confiant et pas inquiet. Il y a du temps
pour faire quelque chose de nécessaire. »


