Ferrari FF (2011-2016) : quels sont ses coûts d’entretien en occasion ?

Publié le 13 janvier 2025 à 15:00
Mis à jour le 14 janvier 2025 à 10:49
Ferrari FF : Quelles sont ses coûts d’entretien ?

Bien avant le Purosangue, Ferrari a commercialisé des modèles à 4 places au tempérament volcanique. Comme la FF, un break de chasse à transmission intégrale. Que vaut-elle aujourd'hui en occasion ?

Chez Ferrari, les coupés à 4 places existent depuis les années 60. Après la sublime 250 GT 2 + 2 (ou GTE), la firme au cheval cabré en a même fait un incontournable dans sa gamme.
La série 400 a pris la relève, puis la 456 GT, suivie de la 612 Scaglietti. Cela nous amène à la FF – pour Ferrari Four – en référence à ses 4 places et à ses 4 roues motrices.

Ferrari FF : coup d'oeil sur le break de chasse

Ce modèle en rupture avec les générations précédentes prend les traits d’un break de chasse. Présentée au Salon de Genève en mars 2011, la FF reste fidèle au V12 avant placé longitudinalement. Et quel V12 !
Il est, issu de la berlinette F12, est placé en retrait des roues avant pour équilibrer les masses. C’est un fantastique 6,3 litres atmosphérique à injection directe qui délivre 660 ch.
Une puissance permettant de transfigurer cette Ferrari très habitable (coffre de 450 litres) en une sportive, et ce, malgré un poids important de 1 880 kg. La FF efface l’exercice du 0 à 100 km/h en 3’’7 et revendique 335 km/h !
Par ailleurs, elle inaugure une transmission intégrale pour le moins originale : celle-ci n’est pas permanente, puisqu’elle fait appel à une mini-boîte à 2 rapports (placée sur l’extrémité avant du vilebrequin), qui gère l’enclenchement automatique du train avant, synchronisée par l’électronique aux 7 rapports de l’arrière.
La FF est produite jusqu’en 2016 à 2 291 exemplaires, puis remplacée par la GTC4Lusso. Elle s’échange aujourd’hui à un prix moyen situé aux alentours de 130 000 €.

Intérieur

Oubliez la finition légère des Ferrari des années 80-90. La FF bénéficie d’une rigueur que l’on est en droit d’attendre d’une auto de cette catégorie. Les cuirs vieillissent bien, et les assemblages sont convaincants.
Seule la tablette arrière, un peu légère, peut générer des vibrations sur mauvais revêtement. L’électronique embarquée peut aussi être à la source de dysfonctionnements, généralement résolus en atelier par une simple reprogrammation. Cela affecte le GPS ou encore les sièges chauffants.

Carrosserie & Structure

La Ferrari FF fait beaucoup pour réduire sa masse, puisque sa structure et sa carrosserie sont intégralement en aluminium, à l’exception des boucliers, en matériaux composites. Inutile de préciser qu’en cas de choc, il faudra consulter un vrai spécialiste.
D’origine, tout est parfait, de la brillance et de la profondeur des peintures aux divers ajustages. Un rendu approximatif doit vous alerter sur le fait que vous êtes en présence d’une auto qui a été mal réparée.
La FF étant basse et exposée au moindre choc, il vous faudra ausculter attentivement l’état des flancs mais aussi les soubassements, dotés d’un carénage à fond plat.

Moteur

Sous le long capot prend place un véritable joyau mécanique comme on n’en verra plus : un V12 6,3 litres atmosphérique à 48 soupapes. Étroitement dérivé de celui de la F12, il passe de 740 à 660 ch mais reste adepte des hauts régimes, en tutoyant sans peine les 8 000 tr/mn.
Autant dire qu’il faut bien le laisser chauffer avant de le solliciter et lui prodiguer un entretien suivi. Cela implique une révision tous les 20 000 km ou une fois par an, l’ordinateur de bord pouvant vous demander de diviser cette fréquence par deux en cas d’usage intensif.
Comptez 1 740 € chez un spécialiste indépendant… et près du double chez Ferrari. Tous les 50 000 km, une grosse maintenance est à prévoir avec le remplacement des 12 bougies et des courroies d’accessoires, ce qui coûte dans les 2 550 €.
Bonne nouvelle, ce V12 à distribution par chaîne brille par sa fiabilité. Le seul rappel, qui se limite à une vérification en atelier, concerne le bouchon de carter d’huile, qui peut se dégrader avec le temps.

Transmission

La FF reçoit une boîte F1 à 7 rapports – une Getrag à double embrayage – qui se montre réactive et efficace au quotidien. Elle bénéficie d’un bain d’huile à vie, mais effectuer une vidange tous les 100 000 km n’est pas superflu si l’on fait beaucoup de ville ou du circuit.
Le maillon faible concerne plutôt – de façon très aléatoire – la transmission intégrale, au niveau de la boîte de transfert. Lorsque les capteurs sont endommagés, la FF reste en propulsion, perd les modes de conduite et n’offre plus une sécurité optimale. C’est un vrai problème car l’intervention coûte une fortune.
Il faut déposer la boîte et changer les composants, et cela revient à près de… 31 000 € ! Mieux vaut donc s’assurer avant d’acheter que cet élément fonctionne parfaitement bien.

Trains roulants

Longue, spacieuse, relativement bien finie et bien équipée, la Ferrari FF est une GT qui approche les 1 900 kg à vide. Cet embonpoint a des conséquences sur l’usure des périssables, en fonction de la conduite adoptée.
Ces éléments sont très coûteux, alors évidemment, avoir le pied lesté ou s’aventurer sur circuit alourdira la facture. Un train de pneus coûte environ 1 020 €, et les 4 disques en carbone-céramique coûtent 15 400 € avec les plaquettes !
Les amortisseurs pilotés sont réputés fiables et c’est tant mieux, chacun valant 2 025 € pièce, soit 4 050 € par train. Autant d’éléments à contrôler avant d’acheter une Ferrari FF ! Enfin, sans surprise, les jantes sont particulièrement exposées au moindre coup de trottoir.

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Quels sont les prix en occasion ?

La fourchette est large, et la Ferrari FF continue de naviguer au-delà des 100 000 €. Pour les exemplaires les plus kilométrés, approchant les 130 000 km, comptez au minimum 105 000 €. Les modèles totalisant moins de 40 000 km s’affichent encore à 140 000 €.

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