Chevrolet Camaro (2009-2016) : que vaut-elle sur le marché de l'occasion ?
Elle a fait son come-back en 2009 avec cette cinquième génération pour contrer une certaine... Mustang. La Ford Camaro propose, en occasion, un rapport prix/prestation imbattable. Faut-il craquer ? Sport Auto fait le point.
On croyait les muscle cars condamnés, tant par le choc pétrolier de 1973 que par des primes d’assurance dissuasives. Mais voilà que les plus célèbres d’entre eux ont fait leur grand retour, dont cette Chevrolet Camaro.
Chevrolet Camaro : importée en Europe
Non contente de s’afficher, aux États-Unis, au
prix d’un banal Kangoo, la Camaro reste fidèle à
l’esprit original : en offrir un maximum, pour un
prix serré. Avec, en entrée de gamme, un V8 6,2 litres de
405 ch, couplé à une boîte automatique à
six rapports !
À partir de septembre 2011, Chevrolet
Europe a la bonne idée d’importer la
Camaro, en coupé comme en
cabriolet (25 % des ventes). Bien sûr, avec
les coûts de transport et les frais de douane, le
prix grimpe à 39 000 € pour le coupé
(sans compter un malus maximal à l’époque de 2 600 €). Le
cabriolet, vendu 5 000 € de plus,
bénéficie d’une classique capote en toile souple
(avec lunette en verre dégivrante), à ouverture totalement
électrique.
En coupé ou en cabriolet, elle dispose soit d’une
boîte auto, soit d’une boîte mécanique à six
rapports aux verrouillages fermés, bien guidée et étagée. La
Camaro peut également s’apprécier avec le
V8 6.2 porté à 432 ch (version SS), facturée en
neuf 5 000 € de plus.
Malgré quelques séries spéciales intéressantes (45th Anniversary,
Hot Wheels Edition), la Camaro a vu ses ventes
s’effondrer à partir de 2013, et ce, malgré un profond
restylage début 2014. La faute à un malus passé
entre temps à 8 000 €, et à la décision de
Chevrolet de se retirer d’Europe.
L’intérieur
Fidèle à l’image que l’on a des Américaines,
cette GT 2 + 2 séduit plus par sa dotation de série,
pléthorique, que par sa finition, très éloignée des standards
européens. Ainsi, les plastiques rigides sont la
norme, et les assemblages sont souvent
approximatifs, ce qui peut générer des bruits
parasites sur mauvais revêtement. Cette légèreté
se retrouve dans la qualité du cuir employé, assez
médiocre. Pour le cabriolet, pensez à actionner le
maniement électrique de la capote et à vérifier
son bon état, au niveau de zones de pliure.
Côté électronique embarquée, rien ou presque ne
pose problème, le seul souci rencontré se limitant
à l’allumage intempestif du témoin d’alerte des
airbags (phénomène épars d’un modèle à l’autre, sans gravité).
Enfin, sachez que les modèles vendus officiellement par
Chevrolet France sont mieux équipés que les
premiers modèles importés des États-Unis, au
compte-gouttes, par des indépendants (de 2009 à 2011). De série,
l’auto offre ainsi l’affichage tête haute, les phares xénon, les
feux à led et les rétroviseurs rabattables
électriquement.
La carrosserie et la structure
La Chevrolet Camaro adopte une traditionnelle coque autoporteuse en acier. Mis à part le capot, qui est en aluminium, tous les ouvrants sont également en acier, ce qui facilite leur remise en état en cas d’accrochage. Tant mieux, car la carrosserie est très exposée au moindre choc (portières et passages de roue notamment). Il en va de même des boucliers (en matériaux composite), peints couleur carrosserie. À noter : certains coloris spécifiques (comme l’orange Inferno) sont particulièrement recherchés, surtout lorsqu’ils sont combinés aux bandes American Racing sur le coffre et le capot (option à 500 €). Il suffit d’oser !
Le moteur
Chevrolet n’a pas eu à aller bien loin pour
trouver un V8 à la hauteur du prestige de la
Camaro, puisqu’il s’agit de celui qui équipe la
Corvette C6 (type LS3). Autant dire un bloc, un
brin rustique, largement éprouvé (à distribution
par chaîne), qui privilégie plus le couple que les
hauts rendements (58 mkg à 4 600 tr/mn).
L’entretien courant se limite à une simple
vidange. À l’approche des
50-60 000 km, il faudra prévoir une
maintenance plus lourde, avec le
changement des bougies (type
« platinium », à 36 € pièce). Comptez 620 €
environ chez un spécialiste, avec la
vidange et les filtres.
Aucun rappel n’a eu lieu, et ce moteur brille par
sa fiabilité, à condition de respecter quelques
précautions d’usage, comme le laisser monter en
température avant de le solliciter pleinement.
Seule faiblesse récurrente (qui n’a pas
d’incidence sur le bon fonctionnement de la voiture) : le
réchauffeur du filtre à huile peut suinter (sur
modèles 2009 à 2011). Enfin, les versions restylées, équipées du
V8 de 405 ch, intègrent le système de
désactivation partielle des cylindres en faible
charge. Les méchantes variantes
ZL1 (588 ch) et Z/28 (7.0 512 ch) n’ont
pas été importées (sauf rares exceptions isolées).
La transmission
Cette grosse propulsion laisse le choix des armes, avec une classique boîte automatique à convertisseur (à six rapports tout de même), ou une boîte mécanique à six rapports, un peu ferme à l’usage, mais très agréable à manipuler. Dans tous les cas, la fiabilité est, là encore, avérée. Par précaution, il faudra néanmoins penser à vidanger la boîte automatique à l’approche des 50 000 km (comptez 1 415 € environ, crépines, divers filtres et main-d’œuvre comprise), mais aussi le pont, vers les 90 000 km. La boîte mécanique ne réclame aucun entretien particulier, mais elle sollicite en revanche naturellement l’embrayage. Son remplacement varie selon la conduite adoptée, mais il est à envisager vers les 130 000 km si l’auto est bien conduite (comptez 1 050 € environ chez un spécialiste).
Les trains roulants
En coupé ou en cabriolet, la
Camaro est une lourde
GT (1 800 kg minimum en coupé), ce qui fait
souffrir les trains roulants, notamment en
conduite sportive. Les premiers
« fusibles » sont les pneus, notamment arrière, qui
peuvent partir en fumée en une journée de circuit.
À plus de 920 € le train (Pirelli d’origine, en
20 pouces), cela n’a rien d’anodin. Cela
étant, une conduite apaisée permet de parcourir
25 000 km avec le même train. Il en va
de même du freinage, qui a fort à faire pour
ralentir l’équipage.
De série, la Camaro reçoit des disques
ventilés Brembo, qui supportent bien
l’échauffement (jeu avant à 820 €). Ce n’est pas
le cas des plaquettes d’origine, trop tendres. La
parade consiste à les remplacer par des plaquettes
haut de gamme, plus résistantes (jeu à
325 €). Du côté des amortisseurs, c’est du
solide, et du classique surtout, contrairement à
une Corvette, plus sophistiquée sur ce point
(suspension pilotée Magnetic Ride). Il ne doit pas y avoir de
soucis liés à un éventuel dérèglement de la
géométrie (l’usure des pneus doit donc être régulière, sinon,
méfiance).
Chevrolet Camaro (2009-2016) : quel est le coût d’assurance ?
Chevrolet Camaro (2009-2016) : q uel est le coût d’entretien ?

Chevrolet Camaro (2009-2016) : quels tarifs en occasion ?
Avec un prix de départ neuf fixé à 45 820 € pour le dernier coupé vendu jusqu’en 2019, voire 51 720 € pour le cabriolet, la Camaro offre encore le meilleur rapport prix/prestations du marché ! L’auto étant rare, et relativement récente, la décote reste mesurée mais intéressante. Les premiers prix débutent autour de 20 000 €. Pour obtenir un modèle peu kilométré et est en bon état, comptez plus 25 000 €, voire 30 000€.



