Catégories, budget, licence : comment débuter en sport auto en France ?
Comment mettre un pied dans les sports mécaniques en France ? A partir de quel âge peut-on s'inscrire en compétition ? Dans quelle discipline ? Voici quelques pistes à suivre.
Si les voies qui mènent au sport automobile peuvent paraître impénétrables pour le commun des mortels, faire de la compétition est en réalité à la portée de toutes et tous en France. Si vous êtes passionné par la course et souhaitez la vivre à fond, la première étape la plus logique passe par le Karting.
Le socle de la pyramide : le Karting
Inventé par les Américains, importé par les
Européens début des années 1960, élevé au rang
d'art par les Italiens, le Karting s'est
imposé depuis des décennies comme
LA discipline pour débuter dans les sports
mécaniques.
Aux côtés de la Grande-Bretagne et de l'Italie, la
France fait figure aujourd'hui de
pays-référence pour la pratique de ce sport avec
près de 350 pistes, indoor et
outdoor, réparties sur le territoire, dont une grande
majorité homologuée par la FFSA, la
Fédération Française de Sport Automobile.
La première chose à savoir est qu'il existe deux types de
kart : 4 temps et 2 temps. Cette distinction se base sur
la cylindrée et l'architecture de la mécanique qui
les anime.
Pour faire simple, la première catégorie est dite "de
loisir", avec des karts dont la cylindrée oscille
entre 270 et 390 cc pour une puissance allant
de 9 à 14 chevaux. La seconde, plus rapide, est
réservée à la compétition avec des machines
spécialement développées d'une cylindrée d'environ
125 cc et minimum 25 chevaux de puissance (ces chiffres varient en
fonction des catégories).
Combien ça coûte ?
Mieux vaut donc tâter le terrain au volant d'un châssis
4 temps, et sur un circuit de location,
que de vouloir brûler les étapes. En la matière, l'Hexagone dispose
de près de 300 pistes de Karting ouvertes au grand
public, la majorité d'entre elles proposant différents types de
sessions.
Question tarifs, comptez en moyenne entre
15 et 25 euros la session, les prix augmentant en fonction
de la durée (de 10 à 30 minutes ou plus), du
mode (essai, course, endurance, etc.) ou du
nombre de participants.
A quel âge puis-je rouler en kart ?
Pour ce qui est de l'âge, il est possible de
débuter dès 7 ans. Attention : tous les
circuits ne proposent pas forcément cette formule.
Car si le pilotage d'un kart ne nécessite pas, dans le cadre du
"loisir", de licence spéciale ou de connaissances
exacerbées, il demande tout de même une taille et des
capacités physiques pour pouvoir contrôler votre engin en
toute sécurité.
Pour les plus jeunes, il existe donc des châssis "mini" avec une
motorisation, un siège-baquet et une
longueur de pédales spécialement conçus pour
eux.
Quelle catégorie choisir ?
Le kart loisir vous a plu et vous voulez aller plus loin ? C'est
possible mais sous certaines conditions. Car
s'engager en compétition ne se fait pas en un
claquement de doigts et, soyons honnêtes, coûte un peu plus
cher qu'une session sur un circuit de location.
Heureusement, notre pays a plus d'un tour dans son sac pour
permettre à ses jeunes, et moins jeunes, de s'adonner à leur
sport favori dans un cadre plus compétitif.
Il existe en effet plusieurs paliers à la compétition
Karting en France, des courses "club" aux championnats
nationaux en passant par les séries régionales
régies par leurs ligues respectives.
D'un côté, vous aurez les catégories dites
fédérales, comme le Minime, Cadet, Nationale,
OK-Junior, OK ou KZ2, que l'on retrouve dans les Championnats de France FFSA. De l'autre, les
"Coupe de Marque", avec la KFS (Evokart), IAME X30 (IAME Series France) et Rotax MAX (Rotax MAX Challenge France, NSK).
Si cela peut paraître confusant, chacune de ses séries possède ses
propres canaux de renseignement où vous pourrez trouver
les informations dont vous avez besoin (coûts
d'engagement, calendrier, catégories, etc) pour établir un
comparatif efficace.
De quel équipement ai-je besoin ?
A la différence du Karting 4-temps loisir, s'engager en
compétition requiert d'investir davantage dans votre propre
matériel. Si des compétitions comme la KFS proposent un
service "clé en main" où vous pouvez louer un kit
complet pour un certain prix, il est généralement
demandé d'apporter vos casque, gants et combinaison homologués.
La pratique du Karting de compétition étant physiquement
demandeuse, ne lésinez pas sur la protection en achetant
protège-côtes et minerve
(obligatoire pour les plus jeunes).
Il est aussi préférable de bien s'équiper pour
"mécaniquer" votre matériel avec chariot de
transport, boite à outils, etc. La liste peut être
longue, donc gare au budget !
Comment trouver ma licence ?
Enfin, point de course sans le sésame ultime : la
licence. Quel que soit votre âge ou expérience en
Karting, la FFSA requiert une licence pour pouvoir vous
aligner en compétition mais aussi pour les séances
d'essai.
Vous devez pour cela vous rendre sur le
site de la fédération où les documents sont
consultables et commandables, moyennant ouverture d'un
compte personnel.
Autre besoin : celui de
s'affilier à une ASK (Association Sportive de
Karting), de préférence dans votre région, pour faire
valoir votre demande de licence.
Dernier point : il faudra également vous acquitter d'un
droit de piste. Il s'agit d'une
cotisation, payable à la journée ou à la saison,
qui vous permettra de limer le tarmac où vous que vous soyez en
France.
Connaissez-vous les écoles de Karting ?
Fondées par la FFSA, ces écoles sont
de véritables tremplins pour les plus jeunes vers
la pratique assidue du Karting. Elles ont pour ambition de faire
découvrir le sport dès l'âge de 6 ans au volant de
châssis adaptés, le tout encadrés par des
moniteurs agréés.
Outre les bases du pilotage, les élèves apprennent aussi le
respect des règles, de l'adversaire et des valeurs
qui font le sel de la discipline. Pour plus d'informations,
rendez-vous ici.
D'autres catégories existent
Pour terminer ce petit guide, précisions tout de même que
l'accès au sport automobile dans notre pays ne se
limite pas au seul Karting.
Tout dépend de votre âge, de votre budget ou de vos envies, mais il
n'est pas anodin de découvrir la course via d'autres compétitions
comme la Fun Cup, la Legend Cars
Cup ou d'autres séries de marque, là aussi selon certaines
conditions (licence spécifique, budget, âge, etc.).
Le champ des possibles est donc large, bien que le Karting demeure un passage quasi-obligé pour tout apprenti-pilote qui se respecte, y compris en guise d'entrainement entre les épreuves.
Sources : Passionkart, Karting Sud, FFSA Karting


