F1 - L'été sera-t-il difficile pour Mercedes ?

Mercedes domine depuis le début de la saison mais l'équipe a souffert au Red Bull Ring. Valtteri Bottas a pris la troisième place et Lewis Hamilton n'est pas monté sur le podium pour la première fois de l'année, avec la cinquième place.
Mercedes avait gagné toutes les courses disputées jusque là mais elle n'avait pas toujours l'avantage : à Sakhir, elle a profité d'un souci technique pour Charles Leclerc et à Montréal, elle a bénéficié de la pénalité de Sebastian Vettel. La situation était différente à Spielberg. Alors que Mercedes est restée proche du leader à Sakhir et à Montréal, l'équipe a été plus en difficulté cette fois.
Elle craignait cette piste en raison de la chaleur attendue et en course, les deux pilotes ont dû limiter leurs performances pour éviter une surchauffe du groupe propulseur. « Nous disions avant la course que les températures élevées seraient un vrai défi pour nous et cela s'est confirmé, » explique Toto Wolff, le patron de l'équipe. « Notre talon d'Achille a été exposé, et les deux pilotes ont dû composer avec des surchauffes dans ces températures incroyablement élevées. »
Mercedes ne pouvait rien faire dans ces conditions : « L'alliance de la température ambiante et de l'altitude, c'était trop pour que nous puissions nous battre, » reconnaît Andrew Shovlin, le responsable de l'ingénierie du constructeur.
Les performances ont été bridées : « Nous avons dû utiliser toutes les ouvertures sur la carrosserie, baisser la puissance du moteur et nous avons dû faire du lift and coast (lâcher l'accélérateur plusieurs mètres avant le freinage) sur de longues durées, » explique Wolff. « Donc nous n'avons pas vraiment pu nous battre avec notre voiture (...), ni attaquer ou nous défendre, nous avons juste essayé de rester en vie et d'avoir un bon refroidissement. »

Des solutions sont attendues dès Silverstone

Mercedes conserve un net avantage dans les deux championnats mais il pourrait faire chaud dans les prochaines courses et l'équipe doit vite trouver une solution.
« Nous avons quand même marqué pas mal de points et réussi à faire de bons temps malgré ces limitations, » souligne Wolff. « Mais il est évident que nous devons corriger nos problèmes de refroidissement pour les courses qui arrivent en Europe, où il fera chaud. Comme on le dit souvent, les journées difficiles sont celles qui nous apprennent le plus de choses, et donc nous ressortons plus forts. Et c'est ce que nous ferons à la prochaine course à Silverstone. »
Ces surchauffes ne sont pas le seul problème : « Même si les températures ont été le principal sujet pour nous (...), nous n'étions pas particulièrement rapides en qualifications non plus, donc il ne fait aucun doute qu'il y a des choses à analyser à et à améliorer, » estime Shovlin.