F1 - Le Brexit va-t-il avantager Ferrari ?

Toto Wolff pense que le Brexit pourrait devenir le « cauchemar » des équipes, pour la plupart basées en Angleterre.
Le Brexit inquiète la Formule 1. Le Royaume-Uni doit quitter
l'Union Européenne le 29 mars au soir et aucun accord n'a été
trouvé sur les conditions de ce départ. Sept des 10 équipes de F1,
dont Mercedes, ont leur usine châssis en Angleterre et elles
ignorent comment elles devront organiser leurs déplacements à
partir du mois d'avril. Toto Wolff, le patron de Mercedes en F1,
pense que plusieurs équipes pourraient subir les effets d'un Brexit
« dur », qui renforcerait les conditions de contrôle à la
sortie du pays, pour le matériel comme pour les individus.
« Je vois déjà ce que donnerait un Brexit sans accord, ce qui
(a été) évoqué, » a déclaré l'Autrichien selon Motorsport
Week. « Je pense que cela aurait d'énormes conséquences
sur notre fonctionnement, pour nous rendre sur les courses, et pour
développer et préparer les voitures. Donc c'est un cauchemar que je
ne veux même pas envisager. »
Les conséquences pourraient être immenses : « Nous sommes des
équipes de F1 qui voyagent de courses en courses, au moins 21 fois
dans l'année, » rappelle Wolff. « Nous revenons et nous
sortons du Royaume-Uni, nos employés reviennent et sortent du
Royaume-Uni, nous (avons) l'habitude de faire voyager des pièces ou
des services au dernier moment depuis et vers le Royaume-Uni et la
moindre perturbation à la frontière ou avec les taxes nuirait
énormément à l'industrie de la Formule 1 au Royaume-Uni. »
Trois équipes seront épargnées
Mercedes, Red Bull et Renault sont basées en Angleterre.
Ferrari, en Italie, fait partie des trois équipes à ne pas être
dans le pays, avec Alfa Romeo et Toro Rosso. La Scuderia pourrait
profiter de la situation dans la lutte pour le titre.
« Ferrari en Italie et Sauber (Alfa Romeo) en Suisse (...)
auraient un énorme avantage sur toutes les équipes basées au
Royaume-Uni, » estime Toto Wolff.
Mercedes ignore si elle pourra encore faire voyager son matériel et
son personnel avec la même fluidité après le Brexit. Le
constructeur envisage différentes options : « Nous
étudions différents scénarii avec Mercedes-Benz Royaume-Uni parce
que cela ne touche pas que la Formule 1, cela touche aussi la
maison-mère, pour faire entrer et sortir du pays des voitures et
des pièces. »


