F1 - La FIA agit sur les suspensions

Face aux interrogations de Ferrari sur certaines suspensions, la FIA a clarifié les éléments interdits. Mercedes et Red Bull seraient visées.
Depuis plusieurs mois, les suspensions de certaines équipes font
débat. L’an dernier, Mercedes et Red Bull auraient utilisé des
systèmes destinées à mieux équilibrer les monoplaces et faciliter
un écoulement aérodynamique plus efficace.
Concrètement, les deux équipes auraient des systèmes hydrauliques
qui pourraient emmagasiner de l'énergie puis la relâcher à d’autres
moments dans le tour. Le but serait de reproduire les effets des
suspensions FRIC, les systèmes liées entre l’avant
et l’arrière, interdites en cours de saison il y a trois ans.
Ferrari s'est interrogée sur ces solutions l'an dernier.
Selon Auto Motor und Sport, Charlie Whiting, le délégué technique
de la FIA, a écrit aux équipes la semaine dernière pour clarifier
ce qui est légal et ce qui ne l'est pas. Il se base sur des
consignes données dès 1993, selon lesquelles une suspension ne peut
avoir des effets aérodynamiques qu'accidentels, et pas
intentionnels.
Cinq éléments sont clairement interdits autour des suspensions:
- Un contrôle des mouvements en trois dimensions liés à
l'accélération
- Un contrôle de la garde au sol selon la direction et
l'accélération
- Un contrôle de la garde au sol
- Une énergie récupérée dans le châssis puis relâchée dans les
amortisseurs
- Des liens entre la garde au sol et le mouvement de roulis
Mercedes et Red Bull ne se sentent pas visées
Cette directive devrait aller dans le sens de Ferrari, qui
souhaitait cette clarification. Mercedes assure ne pas être
concernée.
« Notre suspension a toujours été légale, » a martelé
Toto Wolff à Auto Motor und Sport. « La directive récemment
publiée ne nous concerne pas. » Même son de cloche du
côté de Red Bull : « Rien ne change pour nous, nous
sommes fermement convaincus que notre voiture est légale, » a
déclaré Christian Horner, le patron de Red Bull, à
Motorsport-Magazin.com.
La FIA souhaite pourtant faire évoluer sa politique sur la question
: « Nous avons un peu revu notre analyse, » a précisé un
membre de la F1 à Motorsport-Magazin.com. « Nous ne regardons
plus que les forces sur les roues, mais aussi ce qui se passe après
dans le système. »


