F1 - Mercedes encadrera moins Hamilton et Rosberg

Mercedes a toujours laissé Lewis Hamilton et Nico Rosberg se battre mais leur duel a parfois été très encadré. L'équipe a notamment refusé qu'ils adoptent des stratégies différentes l'an dernier, ce qui a fait débat.
L'attitude de l'équipe va changer cette année, en leur donnant plus de liberté. Un premier signe de ce changement s'est vu dans leurs choix de pneus pour Melbourne, légèrement différents, même si cela pourrait être uniquement un moyen de comparer des types de pneus différents le vendredi. Lors de la réunion des pilotes Mercedes en F1 et en DTM à Stuttgart, Toto Wolff a confirmé sa volonté de moins contrôler la rivalité entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg.
« Nous avons diminué ça cette année, par rapport à l'an dernier, » a assuré le patron de Mercedes Motorsport à Motorsport.com. « Quand nous avons lancé le projet en 2013, l'équipe avait une grosse pression pour décrocher les résultats et gagner des courses, et nous y sommes parvenus. »
« En 2014, nous avons remporté le championnat et nous avons confirmé que ce n'était pas un cas isolé en 2015. Mais pour contenir (la rivalité), nous avons tenté de l'encadrer. Parfois ça marche, parfois non. Nous avons appris des choses intéressantes et nous avons amélioré l'organisation. Nous sommes avec Nico et Lewis depuis quelques années et ça marche plutôt bien. »
« Donc nous leur devons et nous devons à la F1 de les laisser se battre. Ca sera un peu plus dur pour l'équipe parfois, mais c'est absolument nécessaire. »

Les conséquences n'inquiètent pas Wolff

Cette nouvelle politique pourrait créer des tensions ou bénéficier à Ferrari, mais Toto Wolff est convaincu que ce ne sera pas le cas.
« Je ne pense pas, » estime-t-il. « Nous réduisons les règles, ou le cadre, parce que nous sommes plus à l'aise dans notre travail avec chacun des deux. Il y a un grand respect entre les individus. Je n'ai pas peur que ce soit différent de l'an dernier. »
La FIA a poussé à ces changements, en limitant les informations données par radio et en permettant aux pilotes de choisir leurs types de pneus : « Les règlements nous aident parce l'influence des ingénieurs sur la voiture et sur le pilote est réduite, » précise Wolff. « Il y a beaucoup moins de directives sur les stratégies et l'optimisation des pneus, ou sur la façon de piloter les voitures. Donc le pilotage de la voiture dépendant beaucoup plus (des pilotes) de toute façon. »
« C'est très bien pour le championnat. Ca met plus de pression et les pilotes doivent faire de nouveaux efforts. Notre rôle, en soutenant ces règlements, a été de prendre un peu de recul. »

La relation entre les deux pilotes a évolué

La domination de Mercedes a fait de cette rivalité un duel pour le titre. Nico Rosberg veut pouvoir se mesurer à Lewis Hamilton.
« J'adore la bagarre, » a déclaré l'Allemand dans Les Spécialistes F1 sur Canal + Sport. « J'ai besoin de ça dans ma vie de tous les jours. C'est une belle bagarre. Le niveau est très élevé. Lewis est champion du monde et il m'a battu les deux dernières années. Donc c'est le challenge. C'est dur parfois. Ce n'est pas toujours la fête. »
Interrogé sur sa relation avec Lewis Hamilton, Nico Rosberg ne nie pas la rivalité : « C'est qui ça ? » s'amuse-t-il. « Ah, mon équipier. C'est neutre. Ca monte, ça descend. C'est difficile parce qu'on se bat pour les victoires. Il y a tout l'intérêt des gens et des sponsors. On veut gagner. Même si je joue au tennis avec un pote, après nous ne sommes pas amis. Donc vous imaginez comment ça se passe dans le paddock. C'est difficile. »
Les deux pilotes se connaissent depuis le karting. Pourront-ils être à nouveau amis ? « Non, » ironise Rosberg. « Jamais. Je plaisante. A voir. On était très amis à l'époque. Pour l'avenir, je suis ouvert à tout. »
Bien avant de rejoindre la F1, Lewis Hamilton et Nico Rosberg ont pourtant été très proches. Hamilton estime que leur relation a changé avec le temps.
« Nous partions en vacances ensemble quand nous étions jeunes, il y a des années » a expliqué le triple champion du monde dans la même émission. « Nous devions avoir 13 ou 14 ans. C'était très sympa. A l'époque, nous étions tout le monde ensemble. »
« Et quand on est passé à la monoplace, il participait à un championnat et moi à un autre au Royaume-Uni. Nous avons mené des vies différentes et ça n'a plus été pareil. Mais tout va bien. »
« En ce moment nous nous focalisons sur le fait de rendre la voiture la meilleure possible. Nous communiquons beaucoup en réunion et généralement, nous disons la même chose. »