F1 - Alonso était un choix trop risqué pour Wolff

Publié le 18 février 2017 à 18:05
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 08:46
Nico Rosberg (Mercedes) et Fernando Alonso (McLaren) à Yas Marina

Toto Wolff aimait l'idée de recruter Fernando Alonso aux côtés de Lewis Hamilton, mais il pense que cela aurait créé des problèmes chez Mercedes.

Quand Nico Rosberg a annoncé sa retraite, le nom de Fernando Alonso est très vite apparu pour le remplacer. Bernie Ecclestone, alors gestionnaire commercial de la F1, soutenait ce choix. L'Espagnol aurait ainsi retrouver Lewis Hamilton, avec qui il a eu une très forte rivalité chez McLaren en 2007.
Mercedes a étudié la possibilité de recruter Alonso mais ce dernier a finalement rappelé son attachement à McLaren. Toto Wolff estime que le recruter aurait été un trop gros risque pour Mercedes en raison de son passé avec Hamilton.
« Si je me met à la place des supporters, j’aurais aimé voir Fernando là, revoir la rivalité de 2007, » a expliqué le patron de Mercedes Motorsport sur BBC Radio 5 live. « Mais pour l’équipe, ça n’aurait pas marché. »
« Il y a cette histoire et cette année qui a été particulièrement douloureuse pour Mercedes, en étant partenaire (de McLaren) à l’époque. Evidemment, les gens murissent, les gens changent, et ça aurait été un duo excitant, mais peut-être un peu trop excitant pour nous. »
Nico Rosberg aurait aimé voir Fernando Alonso le remplacer mais il estime aussi que ce duo aurait apporté trop de difficultés à l'équipe.

Mercedes voulait éviter les tensions des dernières années

Dans son choix de pilote, Mercedes a aussi voulu éviter les tensions vues ces dernières années entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg. Valtteri Bottas semble avoir un caractère qui permettra d'avoir une meilleure ambiance dans l'équipe.
« C’est évidemment une chose à laquelle j’ai pensé quand Nico m’a annoncé (sa retraite), » précise Toto Wolff. « Les deux se sont affrontés longtemps, beaucoup de choses s’étaient accumulées dans leur animosité historique. Nous devions gérer ça, du moins faire avec ça, dans l’équipe. »
« Apporter un nouvel élément, comme Valtteri, quelqu’un qui n’est vraiment pas politique, nous ouvre des opportunités. Ca nous donne peut-être plus de temps pour gérer d’autres choses que la relation entre les pilotes. »
Les tensions entre Hamilton et Rosberg ont été dures à gérer sur la fin. Ils se sont accrochés à Barcelone, à Montréal et au Red Bull Ring l'an dernier et l'équipe portait beaucoup d'attention à leur duel : « Ce n’était pas facile parce que c’était une situation exceptionnelle, et une chance pour l’équipe parce que notre voiture était assez bonne pour gagner des courses et des championnats, et les deux se battaient pour le titre, » rappelle Wolff. « Il était évident que ça ne pouvait pas toujours se passer à la perfection. »
« Nous n’avons pas voulu intervenir, nous voulions qu’ils se battent, mais il y avait des situations où nous sentions que ça allait trop (...) contre les intérêts de l’équipe. Il y avait tout le temps une bataille interne. En tant que compétiteurs, nous voulions qu’ils se battent en piste, nous voulions les controverses parce que le championnat a besoin de ça, et de l’autre côté, il y avait les intérêts de l’équipe, avec 1 500 ou 1 600 personnes qui travaillent 24h/24, sept jours sur sept, pour construire ces voitures. C’était dur de garder cet équilibre par moments. »
Wolff espère que la situation sera plus calme cette année : « Je ne m’attends pas à ce que ce soit toujours facile, mais Valtteri est celui qui entre le mieux dans les chaussures de Nico, » estime-t-il.

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