Tops, flops et leçons des qualifs

Voici notre sélection des tops et flops majeurs de la séance de qualification du GP du Mexique : de Honda à Rosberg en passant par Lotus et Red Bull.
Flop n°3 : Honda
A trois courses de la fin, Honda rencontre encore des problèmes de
fiabilité. Au point que Button n'a pas pu participer à la
qualification, comme ce fut déjà le cas à Bahreïn en début d'année
puis au Canada. On attendait de Honda un peu plus de maîtrise de la
fiabilité en fin de saison, surtout que Button a encore le moteur
''vieille génération''.
Côté performance, Alonso a lui été éliminé dès Q1, avec un chrono
certes qui n'est pas le pire de l'année (à 1,3 seconde de Rosberg)
mais pas suffisant pour aller en Q2. C'est la 8e élimination
d'Alonso en Q1 cette année, la 20e tout confondu de McLaren... Le
circuit et notamment l'énorme ligne droite n'a pas aidé et
l'évolution moteur sur la voiture d'Alonso - déjà utilisée à Austin
- ne fait pas la différence. Encore 18,4 km/h de déficit dans la
ligne droite... C'est énorme. Dommage car dans les secteurs 2 et 3,
l'Espagnol n'a perdu que 2 dixièmes. Cela parle une nouvelle fois
contre Honda.
Flop N°2 : Force India et Williams
Dans le camp Williams, il y avait de gros espoirs, Bottas étant dès
le vendredi très rapide. Mais au fil des essais, les Williams ont
plafonné, et se retrouvent à près d'une seconde des Mercedes, et
surtout à 6 dixièmes de Ferrari et Vettel. Alors pourtant que Massa
et Bottas ont confortablement signé les meilleurs vitesses de
pointe : 364 km/h ! Mais dans le Stadium (virage 12, 13, 14, 15 et
16), la perte est de l'ordre de 4 dixièmes.
Chez Force India, c'est plus une déception qu'un flop. Certes les
deux Force India sont dans le top 10 mais on attendait un peu plus
des voitures anglaises, 9e et 10e sur la grille. Avec le moteur
Mercedes, il y avait moyen de faire mieux. Surtout après les 5e et
6e places en Russie et aux Etats-Unis. Le héros local, Sergio
Pérez, partira donc 9e, loin de sa 4e place en Belgique.
Flop N°1 : Lotus
Avec son moteur Mercedes, Lotus aurait dû pouvoir entrer en Q3.
Mais ni Maldonado ni Grosjean n'y sont parvenus. La fin de saison
sourit moins aux Lotus en performance pure, Grosjean étant éliminé
en Q2 pour la deuxième fois de suite. Les Force India et les Toro
Rosso ont repris le dessus. Déjà que la fiabilité et la malchance
posent problème, si en plus les performances chutent...
Quatrième pole position de suite pour Rosberg
Top n°3 : Verstappen
Si Sainz a été éliminé en Q2, Verstappen a lui réussi à entrer en
Q3. C'est la troisième fois de suite qu'il y parvient. En Q3,
pourtant, il n'a pu faire mieux que la 8e place, voyant finalement
les Red Bull qu'il menaçait reprendre un peu de distance.
Verstappen, auteur du meilleur temps vendredi matin, était ensuite
parti à la faute en libres 2. Cela ne l'a pas empêché de répondre
présent quand il le fallait.
Top n°2 : Red Bull
L'écurie autrichienne revit depuis quelques temps. Très en forme à
Austin, les RB11 prennent ici le dessus sur les Williams et les
Force India, pourtant propulsées par un moteur Mercedes à son
avantage dans le premier secteur. L'écart sur Mercedes est encore
important (13 km/h). Vettel et Ferrari sont également devant (6
dixièmes) mais Red Bull retrouve des couleurs. Dans le sinueux
secteur 3, Kvyat est à moins d'un dixième de Rosberg. A noter que
Kvyat devance Ricciardo pour la première fois depuis Monza. Pour un
petit millième de seconde !
Top n°1 : Nico Rosberg
L'Allemand étend sa série de pole positions d'affilée. C'est la
quatrième de suite depuis le Japon, la Russie et les USA. Nico
devance Hamilton de 2 dixièmes. Et surtout il a encore poussé
Hamilton à quelques petites fautes au freinage. Lewis s'est ainsi
loupé dans sa dernière tentative. C'est là où Nico fait de nouveau
la différence depuis peu en qualifs. Il est plus propre. Le départ
en course est très attendu entre les deux hommes après leur
empoignade d'Austin.
Le bilan des qualifs
3,7 dixièmes, c'est un écart raisonnable entre Mercedes et le
premier des autres, en l'occurrence Ferrari. Ni trop important ni
trop faible. Mais le circuit est, il est vrai, assez court.
Mercedes a l'air toutefois de souffrir un peu ce week-end,
notamment sur les freins. Un incendie vendredi sur les freins
arrière de Rosberg et plusieurs erreurs sur les gros freinages.
Mercedes a encore la voiture la plus rapide mais la Ferrari de
Vettel parait plus facile à conduire et pourrait lui permettre de
faire une belle course. L'écart se creuse derrière. Red Bull
progresse mais reste décrochée, et Williams déçoit sur une piste
qui devait leur convenir. A ceci près que les vitesses de pointe
super soniques des Williams devraient faire souffrir les Red
Bull-Renault en course...


