F1 - La présence de Heineken critiquée

La Formule 1 a annoncé un accord important avec Heineken. Eurocare a critique cet accord. Cette ONG oeuvre sur la prévention et la réduction de la consommation d'alcool en Europe et elle avait déjà dénoncé la surreprésentation des marques d'alcool dans le championnat.
A l'image des cigarretiers dans les années 1990, les marques d'alcool sont très présentes en F1. En plus du partenariat entre le championnat et Heineken, Ferrari est liée à Singha, Williams à Martini, McLaren à Johnnie Walker et Chandon, Force India à Kinfisher et Smirnoff et Manor à Daffys.
« La F1 devrait se poser la question, veut-elle être un sport mécanique ou un événement dédier à l'alcool ? » interroge Mariann Skar, la secrétaire générale d'Eurocare. « En regardant le Grand Prix de Monaco en 2015, nous avons comptabilisé 11 références à des marques d'alcool par minute, une moyenne d'une référence toutes les cinq secondes. Qu'est-ce que ce sera quand Heineken sera le sponsor principal, en plus des autres ? »
« Si le championnat et les producteurs de boissons veulent être considérés comme des industries responsables, ils devraient mettre fin à cet accord et abandonner le sponsoring des marques d'alcool en F1. »

Eurocare veut une interdiction de ces sponsors

Malgré les campagnes promises par Heineken pour inciter à ne pas consommer d'alcool avant de prendre le volant, Eurocare estime que ce partenariat créé un lien entre alcool et conduite.
« Il est surprenant que le management de la F1 et Heineken choisissent de considérer leur sponsoring comme autre chose que de la publicité, » précise l'ONG.
Eurocare a publié une lettre adressée à Jean Todt, le Président de la FIA. Elle a également été envoyée à Bernie Ecclestone, le gestionnaire commercial de la F1, et à l'Organisation Mondiale de la Santé.
« Nous souhaitons vous rappeler que l'alcool au volant est l'un des éléments les plus meurtriers sur la route, » souligne Mariann Skar. « Il est donc inquiétant que la F1 renforce le lien entre les marques d'alcool et le sport automobile. »
« Nous vous demandons de prendre ce problème au sérieux et d'envisager la fin de ces accord, comme vous l'avez fait avec le tabac. La FIA n'est pas sans responsabilités, en étant l'instance dirigeante de la F1 et également l'un des actionnaires du championnat. »
Eurocare demande également une évolution des lois européennes pour suivre l'exemple de la France, qui a déjà interdit les sponsors liés à l'alcool sur les événements sportifs.