F1 - Carey juge les critiques « étranges »

Chase Carey, le Président de la F1, s'étonne des critiques des promoteurs de Grands Prix. Il assure que la plupart sont satisfaits du travail de Liberty Media.
Liberty Media minimise la fronde des promoteurs. La semaine
dernière, la FOPA, une association qui réunit 16 organisateurs de
Grands Prix, a publié une lettre dans laquelle elle s'inquiète de la
politique du groupe de médias américains, en charge de l'aspect
commercial de la F1 depuis deux ans. Chase Carey estime que la
plupart des promoteurs sont satisfaits du travail de Liberty.
« Si on réunit 21 personnes, on va forcément en trouver
quelques unes qui ont des choses à redire, » a déclaré le
Président de la F1 à ESPN. « Sincèrement, toutes les réunions
(avec les promoteurs) ont été très positives. Je pensais que la
plupart d'entre eux nous soutenaient vraiment, et qu'ils
appréciaient ce que nous faisons. »
« Que certains aient des critiques à émettre, c’est la vie. Je
ne vais pas m’opposer à eux, et une large majorité des promoteurs
nous soutiennent et sont ravis de ce que nous faisons. Ils pensent
que le championnat, pour eux et dans l’ensemble, est dans une
meilleure situation qu’il y a quelques années et qu’il va dans la
bonne direction. »
La FOPA mettait en avant trois inquiétudes principales : la
diffusion de la F1 sur des chaînes payantes, un flou dans la
politique de Liberty et une inquiétude face aux nouveaux projets de
Grands Prix. Chase Carey a rencontré les promoteurs le lendemain de
la publication du communiqué et il assure que ces sujets n'ont pas
été évoqués.
« J’ai répondu aux trois (inquiétudes des promoteurs) mais en
fait, personne ne les a évoquées, ils ont juste mis ça dans un
communiqué de presse, ce qui est un peu étrange, » estime
Carey. Ce dernier estime que « le plus étrange » est que
la communiqué de la FOPA a été publié « la veille au
soir » d’une réunion entre les promoteurs et la F1, où le but
était d’évoquer les différents points de vue.
Les arguments de Carey face à ceux des promoteurs
Concernant les inquiétudes vis à vis de la diffusion sur des
chaînes payantes, Carey estime que la F1 suit le modèle des autres
compétitions. « Depuis longtemps, le sport va sur des modèles
payants, si on regarde le football en Europe, il est presque
uniquement sur des plateformes payantes, et le numérique prend un
rôle important, » souligne l’Américain.
Carey précise que pour toucher le jeune public, « on ne vient
pas à leur contact avec un téléviseur sur un mur, on vient à leur
contact avec un appareil mobile qu’ils ont dans la main. »
Liberty a ainsi renforcé la présence de la F1 sur les réseaux
sociaux.
Pour le développement de nouvelles courses, Carey assure que la F1
« ne cherche pas de nouveaux lieux au détriment des (courses)
existantes » et il rappelle que depuis la prise de pouvoir de
Liberty, il y a deux ans, six contrats ont été renouvelés et celle
celui de Sepang n’a pas été prolongé.
La F1 veut se développer sur de nouveaux marchés et le Grand Prix
du Viêt Nam va rejoindre le calendrier en 2020.
La Formule 1 a d’autres projets : « Nous voulons rejoindre des
marchés où nous ne sommes pas présents et il y a plusieurs
opportunités, et sur certains (marchés), nous sommes présents mais
pas comme ce que nous pensons possible, » explique Carey, qui
fait référence au projet de Miami : « Aux Etats-Unis, il y a
évidemment le Texas mais nous pensons qu’il y a la la possibilité
d’avoir une plus grande présence là-bas. »


