McLaren P1, 350 km/h et 1 million d’euros

McLaren Automotive vient de dévoiler les dernières spécificités générales de sa supercar P1. Il reste des zones d’ombres, mais l’essentiel est là.
17 s pour atteindre 300 km/h, une vitesse de pointe autolimitée à 350 km/h et 375 exemplaires au programme, voilà ce qu’il faut retenir de la P1 avant le grand bain du salon de Genève. McLaren Automotive a dévoilé ce matin les dernières caractéristiques générales de son porte drapeau, remplaçant la F1 de 1992. La P1 de série, dont on découvre les premières photos, reste très proche de la maquette présentée au Mondial de Paris 2012. C’est une volonté des clients consultés par les ingénieurs de Woking, le style ayant fait l’unanimité. Rien n’a changé, à part des catalyseurs devant les roues avant, optimisant le refroidissement des freins et l’aérodynamique de la voiture.
200 g/km de CO2. 5.000€ de malus.
Techniquement, le V8 3.8 L (le même biturbo qu’exploité sur les MP4-12C) précédemment confirmé cumule 916 ch (et 900 Nm) avec le soutien technique d’un moteur électrique. La récupération d’énergie, stockée dans des batteries, permet l’exploitation de l’Instant Power Assist System (IPAS). Ce KERS, dérivé de la compétition (F1), autorise la P1 à atteindre 300 km/h en 17 s, c’est 5 s de moins que sur la précédente supercar du constructeur anglais. La P1, outre son mode tout électrique (E-Mode, 20 km d’autonomie à une vitesse moyenne de 50 km/h), revendique 200 g/km d’émission de CO2. C’est moins qu’une Renault Laguna Coupé dotée du V6 3.5 L de 240 ch.
Une sportive tout terrain
McLaren a développé la P1 avec plusieurs partenaires pour le moteur, les pneumatiques et les freins (Akebono). Ces derniers sont d’un nouveau genre, exploitant l’équilibre carbone-céramique (cœur carbone et revêtement céramique) pour une utilisation intensive, adaptée tant à la piste qu'à la route. Une ambivalence souhaitée d’entrée de jeu par McLaren. Ron Dennis et Anthony Sheriff (président du groupe McLaren et directeur du marketing) souhaitaient à Paris, en octobre 2012, que la P1 soit aussi "efficace sur route que sur piste".
Des questions?
Il reste encore quelques zones d’ombre sur la P1 (pour "Position One"). On ignore ses dimensions, son poids, ses consommations, la répartition de la puissance entre les deux moteurs ou même l’existence d’un système de recharge par prise électrique. En outre, et pas des moindres, même si sur une bête de ce genre le chiffre n’indique rien, il reste à savoir le temps chronométré pour atteindre 100 km/h.
Première des trois
Présentée au salon de Genève la semaine prochaine (du 7 au 17 mars 2013), la McLaren P1 marque d’entrée de jeu le pas sur le marché automobile sportif du 21 ème siècle. C'est la première du "trio 2013", composé des supercars Ferrari F150 et Porsche 918 Spyder, à dévoiler ses spécificités définitives. La P1 prend donc pour l’instant la tête. Toute la question est de savoir si la couronne restera anglaise. L’année commence bien.
La P1 sera facturée 866.000£ en Angleterre, soit un peu plus du million d’euros. Nous ignorons encore si les 375 exemplaires ont déjà été vendus.