F1 - Honda a corrigé ses plus grosses faiblesses

Publié le 2 janvier 2017 à 12:41
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 06:56
Jenson Button (McLaren) à Yas Marina

Honda a conscience que son moteur doit progresser, mais Yuzuke Hasegawa juge l'écart avec Renault faible. Le patron de Honda R&D connaît les faiblesses.

Honda souffre depuis son retour il y a deux ans. Le groupe propulseur a manqué de performances et de fiabilité. De gros progrès ont été faits l'an dernier mais le motoriste sait qu'il n'a pas encore le niveau suffisant.
« Nous ne sommes pas encore assez bons pour être à notre place, » a déclaré Yusuke Hasegawa, le responsable de Honda R&D, à Motorsport-Magazin.com. « Et notre place, c’est le podium ou une victoire. Nous voulons remporter le championnat à l’avenir, mais le groupe propulseur n’est pas encore assez bon. »
Il assure que Honda n’a pas un gros retard sur Renault : « Mercedes est premier, Ferrari est deuxième, » estime Hasegawa. « Ferrari a progressé à Monza avec ses nouveautés. Renault est troisième et derrière, mais pas loin derrière, il y a Honda. »

Honda connaît ses faiblesses

En 2015, Honda avait de grosses difficultés sur le système de récupération d'énergie. De gros progrès ont été faits dans ce domaine et le motoriste désigne un nouveau point faible.
« La performance du moteur thermique lui-même, » précise Yusuke Hasegawa. « La façon dont la puissance électrique est utilisée est presque au top niveau maintenant. Le règlement nous empêche de faire une grosse différence. Le maximum, c’est 120 kilowatts et 4 Megajoule. Nous avons déjà optimisé ça. »
Sur les faiblesses vues depuis l’arrivée de Honda, une seule subsiste : « Nous devions travailler sur trois choses en 2015 : la récupération d’énergie, le moteur thermique et la fiabilité, » rappelle Hasegawa. « C’est dur de dire comment nous avons réparti les ressources. Mais nous sommes également satisfaits de la fiabilité. Il y a un déficit qui subsiste sur le moteur thermique, c’est certainement le domaine (où les progrès possibles sont) les plus importants. »
Le moteur Honda manque notamment de couple : « La vitesse de pointe n’était pas si mauvaise, » souligne Hasegawa. « Mais il y a aussi l’accélération et d’autres domaines. Nous perdons toujours quelques dixièmes dans les lignes droites, pas une demi-seconde. »
Les jetons de développement disparaissent cette année. Les motoristes peuvent donc lancer un moteur totalement nouveaux s’ils le souhaitent. Ils préfèrent cependant procéder par petites touches le plus souvent, en améliorant le moteur existant, et le développement reste limité par le quota de quatre groupes propulseurs pour l’année, qui empêche de lancer des nouveautés souvent, mais Honda a beaucoup investi pour progresser cette année.
« (En 2016), nous avions déjà formé deux équipes en début de saison, » explique Hasegawa. « Une équipe se concentrait sur 2016, et une équipe travaillait sur 2017. Elles étaient complètement séparées. Evidemment, nous avons lancé l’équipe 2017 avec une petite équipe et nous y avons déplacé les ressources de (celle de) 2016. »

Nos marques populaires Voir tout

Sport Auto