F1 - Suzuka impose des réglages précis

Romain Grosjean estime que trouver le bon équilibre dans les réglages est l'élément le plus important pour briller à Suzuka. Il aime beaucoup ce circuit.
Le circuit de Suzuka est l'un des plus techniques de la saison.
Trouver les réglages parfait n'est pas facile, et la monoplace doit
générer beaucoup d'appuis.
« Ça fait partie des pistes où il faut beaucoup d'appuis et
une très bonne voiture dans les virages rapides, » souligne le
Franco-Suisse. « Il y a aussi des virages lents importants. Il
faut prendre confiance pour pouvoir attaquer à la limite dans les
virages tortueux du premier secteur. Ce n'est pas facile de régler
la voiture sur cette piste, mais c'est vraiment bien d'être
là. »
Les pilotes veulent éviter le sous-virage dans le premier
enchaînement, mais trouver les réglages parfaits pour ce secteur
peut compromettre la suite du tour, avec plus de lignes droites :
« C'est un équilibre difficile à trouver. Si on a du
sous-virage trop tôt, on perd le rythme assez tôt dans les virages
3, 4, 5, 6, 7 et 8. Si on commence avec du survirage, c'est
également mauvais. C'est dur de trouver le bon équilibre et ne pas
trop s'éloigner de ce dont on a besoin dans les virages lents
aussi. »
Grosjean estime que Suzuka est « vraiment » un circuit de
pilote... mais que ce dernier ne fait pas plus la différence
qu'ailleurs : « Malheureusement, » souligne-t-il.
« Il faut surtout trouver le bon équilibre avec la voiture.
Les performances de la voiture déterminent les performances
finales. C'est à peu près la même chose partout. On peut essayer de
compenser et d'être constant plus facilement que sur d'autres
circuits. »
La piste offre plusieurs opportunités de dépassement
: « Clairement le premier virage, avec le DRS, »
estime Grosjean. « Il y a aussi un gros freinage à la chicane
du dernier virage. Il y a l'épingle du milieu, où on peut tenter sa
chance au freinage. »
Grosjean a brillé à Suzuka
Romain Grosjean a vécu l'une des plus belles courses de sa
carrière à Suzuka, en 2013. Alors chez Lotus, il a mené le début de
la course et il a finalement pris la troisième place, derrière
Sebastian Vettel et Mark Webber.
« J'étais quatrième sur la grille et j'ai pris un très bon
départ, » rappelle Grosjean. « J'ai pris la tête au
premier virage. Puis Red Bull a mis sa stratégie en oeuvre. Ils ont
mis une voiture sur deux arrêts et l'autre sur trois. Nous avons
mené 26 tours, mais nous avons perdu la tête à leur profit. Mais
c'était génial. »
« Je me rappelle que je me disais de ne pas sortir de la
piste, parce que les télévisions du monde entier étaient sur moi.
C'était une belle sensation de mener. J'ai adoré ça. Quand je suis
allé à la gare ferroviaire après la course, c'était rempli de
supporters. C'était fou, mais c'est un beau souvenir. »
Suzuka est l'un de ces circuits préférés, mais pas pour un élément
en particulier : « C'est toujours difficile de dire exactement
pourquoi, » reconnaît Grosjean. « Je pense que c'est le
rythme, les virages. Les vitesses élevées en piste. Il y a aussi un
élément de danger, avec les graviers et les portions étroites du
circuit. C'est l'ensemble, pas juste une chose, et parfois on ne
sait pas pourquoi on aime une chose, on l'aime, c'est
tout. »
Grosjean a du mal à sortir une partie du circuit du lot
: « C'est très dur de n'en choisir qu'une, mais je dirais
le premier secteur. »


