GP2 - Bianchi vise la victoire à Abou Dhabi

Interview avec Jules Bianchi. Le Français peut devenir vice-champion du GP2 en novembre à Abou Dhabi, mais il espère surtout gagner une course.
Jules Bianchi vit une saison en demi-teinte en GP2. Le champion 2009 de la F3 Euro Series visait le titre mais un meeting avant la fin de la saison, le très expérimenté Pastor Maldonado est déjà champion. Bianchi, membre de la Ferrari Driver Academy et de l'équipe de France FFSA, a eu une saison en demi-teinte. A Spa, il n'a pas marqué le moindre point, mais deux semaines après à Monza, il a signé son meilleur meeting de la saison.
Jules Bianchi a signé trois poles mais il n'a pas encore gagné. Avec trois deuxièmes places, il se rendra à Abou Dhabi avec l'espoir de gagner et de conquérir la deuxième place du championnat. Il évoque également sa blessure au dos.
Quelles ont été les causes exactes de votre blessure au dos ?
J’ai fait un tête-à-queue au premier virage de la première course en Hongrie. Je me suis retrouvé en marche arrière au milieu de la piste, et sans crash-box car Dani Clos me l’avait arrachée lorsque j’étais en tête-à-queue, puis Ho-Pin Tung m’a percuté de face.
Quel a été le diagnostic du service de traumatologie de Budapest ?
Une vertèbre fracturée et une fêlée au niveau des lombaires.
Quel était le programme de rééducation ?
Un repos complet pendant dix jours à la suite d’une opération chirurgicale. Une fois revenu en France, mon physio m’a rejoint pour que je puisse commencer ma rééducation chez moi. Le programme était léger au début car on devait avant tout voir où j’en étais. Mais on a rapidement vu que les dégâts n’étaient pas énormes et après cinq jours tout allait bien et on a pu faire un entraînement intensif jusqu’aux courses de Spa.
C'était votre première blessure... vous auriez pu vous en passer !
Ça aurait pu être pire ! Ce sont les risques du métier. J’ai eu de la chance car ça aurait pu être plus grave, et c’est tombé à un bonne période. Au début c’est dur mais j’ai relativisé et j’ai pensé à l’avenir pour ne pas rester sur ce mauvais souvenir. J’étais bien entouré, ça compte énormément.
Ferrari vous a-t-elle aidé ?
Oui bien sûr. Ils étaient là en Hongrie où beaucoup de gens de Ferrari sont venus me voir. Ça réconforte sur le moment ! Ils se sont tenus informés de tout ce que qui se passait pendant la convalescence et c’est important pour un pilote de se sentir suivi, de faire le point et de savoir que les résultats en dehors de la piste comptent également.
Comment avez-vous préparé votre retour à Spa ?
Quelques jours avant le meeting de Spa, j’ai roulé à Fiorano avec une Formule Abarth. Juste pour voir si j’avais des douleurs en roulant car le simulateur ne permet pas de reproduire les mêmes vibrations que les vibreurs.
Les résultats de Spa ont-ils été à la hauteur de vos espérances ?
Non ! Je n’avais aucune appréhension comme beaucoup l’ont cru. Mais honnêtement, les conditions étaient particulières à Spa et on s’est trompé dans l’approche avant la course. Du coup je n’étais pas très à l’aise sous la pluie et les drapeaux rouges n’ont pas aidé. En course, c’était sec mais on avait pris une orientation qui ne convenait pas à mon pilotage et il était trop tard pour en changer.
Mais deux semaines après, vous avez signé la pole à Monza...
C’était ce qu’il fallait faire à cet instant précis et après les semaines qui précédaient ! Il aurait fallu gagner la course mais mon équipier, Sam Bird, a fait un meilleur travail.
Avez-vous senti des progrès à Monza ?
C’est très progressif… en fait, j’attends le déclic ! Tout va bien sur un tour lancé mais je pense que je suis à la recherche de ce petit plus pour la course. Une fois que je l’aurai trouvé, ça ira mieux.
Vous avez signé trois poles, plus que tout autre pilote cette saison...
C’est le gros point positif de la saison. On est très rapide en qualifications mais les points se marquent essentiellement en course et il faut maintenant apprendre à gagner des courses.
Vous êtes troisième du championnat et vous pouvez finir deuxième...
Plus que ma position au championnat, je voudrais avant tout gagner une course et j’irai donc à Abou Dhabi pour finir le travail de Monza. Si tout se passe bien à Abou Dhabi, je serai sur le podium du championnat pilotes et ce serait un bon résultat compte tenu de ma courte carrière en monoplaces.
Qu'allez vous faire avant Abou Dhabi ?
Beaucoup de sport, un peu de repos et puis je ‘roulerai’ dans le simulateur. Je vais également prendre part à des événements pour des sponsors. Les deux mois vont vite passer car mon programme n’a pas beaucoup de temps morts !
Communiqué de presse Equipe de France FFSA.