GP2: Bianchi: « Une délivrance »

Jules Bianchi a vécu un début de saison très difficile, avec de nombreux accidents. Avant Silverstone, il restait sur une série de cinq courses sans aucun point. Il a débuté le week-end de la meilleure des manières, avec la pole.
« On avait qu'un seul tour lancé en réalité, » explique le membre de l'équipe de France FFSA. « Il fallait choisir le bon timing et tout donner en essayant de ne pas ruiner tout le week-end sur un coup de dé. »
« En même temps, la pole position était mon objectif ! Je l'ai souvent ratée de peu cette année et je voulais mettre un point final à la série noire. J'ai fait un tour quasiment parfait dans les conditions psychologiques et de piste du moment. »

Départ sous la pluie

Bianchi a collé quatre dixièmes à ses concurrents en qualifications. Il pleuvait pour le départ et la course a débuté derrière la voiture de sécurité.
« C'était une épine en moins car le départ est très souvent l'instant où tout bascule dans ce peloton turbulent, » souligne Bianchi.
Le pilote Lotus ART a mené en début d'épreuve mais il s'est retrouvé dans une situation délicate après son passage aux stands.
« Mes pneus étaient froids et ne répondaient pas à mes sollicitations, » précise-t-il. « Les autres avaient déjà changé de pneus et il y avait le risque que ça tourne au tir au pigeon. »

Une lutte sublime avec Vietoris

Jules Bianchi s'est retrouvé sous la menace de Christian Vietoris, son ancien rival en F3 Euro Series. L'Allemand l'a doublé deux fois, mais le Français a repris l'avantage immédiatement à chaque fois. Il a augmenté son avance en fin d'épreuve.
« Vietoris m'a dépassé deux fois mais je n'avais aucune intention de lui laisser la première place ! » s'amuse Bianchi. « J'ai chauffé mes pneus en retardant des freinages, en ayant un style agressif. Ça a bien marché et j'ai tout de suite pu reprendre l'avantage sur lui puis creuser l'écart. »

« Le départ d'une nouvelle saison »

Bianchi a décroché son premier succès dans le championnat européen du GP2. Un résultat qui vient au bon moment après son début de saison décevant.
« Ni la FFSA ni Ferrari ni mon équipe ne m'ont mis la pression pendant les semaines d'échec qui ont paru une éternité, » souligne Bianchi. « Cette victoire est une délivrance pour le monde. Je devais prouver que j'étais capable de gagner, c'était une étape importante et j'espère que ce sera le départ d'une nouvelle saison pour moi. »

Bianchi concentré sur l'avenir

Jules Bianchi était huitième sur la grille de la deuxième course. Il a réussi plusieurs dépassements en fin d'épreuve pour terminer cinquième.
« J'ai été prudent au début pour ne pas endommager mes pneus, » indique le pilote Lotus ART. « J'ai peut-être attaqué un peu trop tard car je pense que si j'avais doublé Ericsson tout de suite, la course aurait été très différente. Un podium aurait été envisageable. »
« Mais ce n'est que partie remise. Il faut garder la tête froide et continuer de travailler avec les mêmes méthodes et les mêmes objectifs. »
Au championnat, Bianchi est passé de la 15ème à la septième place.
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