F1 - La FIA manquait de preuves contre Ferrari

La FIA n'avait pas suffisamment d'éléments juridiques pour pouvoir sanctionner Ferrari au sujet des consignes d'équipe du GP d'Allemagne selon Jean Todt.
Le Conseil Mondial a décidé de ne pas ajouter de sanction supplémentaire pour les consignes données par Ferrari à Hockenheim. Selon Jean Todt, Président de la FIA, il était surtout difficile de trouver un fondement légal pour pénaliser la Scuderia. Il aurait été possible qu'une sanction soit ensuite annulée par des juridictions civiles, comme pour les exclusions de Flavio Briatore et Pat Symonds.
« Avant de dire que vous êtes coupable, il faut pouvoir le prouver » a précisé Jean Todt à la BBC. « Et en écoutant tous les intervenants, tout le monde a nié des consignes d'équipe. »
Le Président de la FIA a cependant précisé qu'il avait « tendance » à croire que Ferrari a donné des consignes.
Les éléments à la disposition de la FIA
Sur un plan juridique, il était difficile de prouver la culpabilité de Ferrari. La Scuderia n'a pas demandé explicitement à Massa de laisser Alonso, en lui disant seulement « Fernando est plus rapide que toi, est-ce que tu comprends le message ? ». L'équipe a assuré que Massa a décidé de lui-même de laisser passer Alonso, ce qui ne correspond pas légalement à une consigne.
Après le dépassement d'Alonso sur Massa, Rob Smedley, l'ingénieur du Brésilien, a seulement dit « Désolé » à son pilote. Cela tend à confirmer une consigne mais ce n'est pas suffisant pour le prouver juridiquement.
Des décisions inconstantes
La FIA n'a en revanche pas précisé pourquoi l'amende de 100 000$ décidée par les commissaires de course à Hocekenheim, basée sur les mêmes faits, était maintenue malgré ce manque d'éléments juridiques.
La règle sur les consignes peut donc être contournée et le Conseil Mondial a précisé qu'elle sera modifiée. Elle pourrait tout simplement disparaître.