Bilan saison 2006 Super Aguri

Publié le 6 novembre 2006 à 06:47
Mis à jour le 6 novembre 2006 à 06:47

La saison 2006 est finie, c’est l’heure du bilan… Jour après jour, F1-action dressera le bilan, équipe par équipe, de cette superbe saison. On commence avec Super Aguri, dernière du championnat cette saison…
L’équipe
Peu de gens croyaient en Super Aguri. Il y a un an à peine, Aguri Suzuki faisait tout pour que son équipe soit sur la grille en 2006. Tout d’abord en utilisant d’anciens châssis Honda, mais le règlement ne le permettant pas, il a fallu trouvé une nouvelle solution. Paul Stoddart, ancien patron de Minardi et propriétaire de plusieurs châssis Arrows A23, a donc joué le sauver: il a revendu ces châssis, utilisables puisque Arrows n’existe plus…
La nouvelle équipe, alors en pleine construction, a travaillé en vitesse pour mettre cette monoplace aux normes 2006. Les règlements ont évolué, notamment pour l’aérodynamique. Il a ensuite fallu greffer le V8 Honda à e châssis et c’est avec cette SA05 « de fortune » que Super Aguri s’est aligné à Bahrein.
Les premiers chronos ont évidemment été très loin du compte, mais très vite, Super Aguri s’est rapproché des meilleurs. La SA06, la « vraie » monoplace initialement prévue pour Saint-Marin, n’est finalement apparue qu’à Hockenheim. Et cette voiture a permis à la petite équipe japonaise de devancer à plusieurs reprises les Midland, et Franck Montagny l’a hissé à plusieurs reprises dans le top 10 lors des essais du vendredi.
Les pilotes
Cette équipe a été crée pour et grâce à Takuma Sato. Voyant que les supporters japonais ne pardonneraient pas qu’on lâche le héros national, Honda a soutenu le projet, et permis de le rendre possible en le finançant en partie. Sato a donc été dans « son » équipe, et il a montré de belles choses. Son comportement souvent douteux en piste et ses attaques kamikazes ont disparu. Il s’est assagi, sachant qu’il ne pourrait pas viser les points avec cette modeste équipe…
Dans l’autre voiture, ça a été la valse des pilotes. Yuji Ide, choisi pour sa nationalité et ses sponsors, n’a pas fait long feu: le japonais n’était pas au niveau de la F1, et il devenait dangereux pour lui même et pour les autres. La FIA l’a confirmé en conseillant fortement à Super Aguri de ne plus le faire rouler en course après qu’il ait provoqué une série de tonneaux pour Christijan Albers au départ de Saint-Marin.
Seul pilote présent, Franck Montagny l’a remplacé. Le Français a pu disputer ses premières courses et il a signé de très belles performances, surtout à Magny-Cours. Mais c’est véritablement en fin de saison, en réalisant d’excellents chronos lors des essais libres. Il a réussi un retour inespéré en F1 et tapé dans l’oeil de Toyota, chez qui il sera le troisième pilote l’an prochain.
Sakon Yamamoto a pris sa place en tant que titulaire. Plus rapide que Yuki Ide, il n’a pas posé de problème à ses concurrents, mais il n’a pas véritablement brillé… Il était surtout là grâce à sa nationalité.
Le bilan
Super Aguri a réussi à prendre la place que Minardi a eu pendant 20 ans: la petite équipe très sympathique qui est condamnée à la dernière ligne. Mais le support de Honda et les belles choses vues cette saison laissent de belles perspectives d’avenir: l’an prochain, Takuma Sato restera évidemment, et Anthony Davidson, éternel espoir de Honda, devrait être son équipier. Un duo expérimenté, et loin d’être mauvais…
Au Japon, Super Aguri a supplanté Toyota et Honda, deux équipes considérées comme européennes par le peuple nippon, puisque leurs sièges ne sont pas au Japon… A Suzuka, tout le monde supportait Aguri et ses deux pilotes, et Takuma Sato, 15ème seulement, a plus été acclamé que Fernando Alonso, le vainqueur !

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