Les 15 constats du début 2015

Publié le 28 avril 2015 à 15:27
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 11:11
Les 15 constats du début 2015

Fini le temps des supputations ! Après déjà 4 GP disputés et à quelques jours du début de la saison européenne, voici 15 constats clairs à tirer de 2015.

N°15 : Marussia est encore là, mais va bien moins vite qu'en 2014 !
La petite écurie anglaise, absente d'une partie de la fin 2014, a réussi à se sauver on-ne-sait-trop-comment, et a participé à trois des quatre premiers grands prix. Avec une voiture montée à la hâte, mise au standard 2015, et donc censée quand même être un plus rapide. Or ce n'est pas le cas. On n'attendait pas de miracles, mais de là, à Bahreïn, à ce que le chrono de Stevens soit 1,4 seconde plus lent que celui de Bianchi en 2014. Une GP2 ART n'est plus qu'à une demi-seconde... A l'arrivée des grands prix, les Marussia sont encore plus loin que l'an passé, à 2 et même 3 tours. A se demander vraiment ce qu'ils font encore là. Une nouvelle voiture est censée arriver... en Hongrie ! Soit dans 6 GP.
N°14 : Tout çà pour çà pour Kvyat
Le Russe faisait encore des envieux il y a peine deux mois. Sa promotion de la petite Toro Rosso à la puissance Red Bull était le tremplin tant attendu d'une carrière. Le tout pour... marquer autant de points qu'en 2014. Daniil n'a pour l'instant engrangé que 4 points... Son score exact chez Toro Rosso en avril dernier. Le pire départ d'un pilote Red Bull depuis Coulthard en 2008 (0 points) ! Pour enfoncer le clou, on ajoutera que les deux Toro Rosso sont devant lui cette saison ! Un tremplin, disions-nous ?
N°13 : Ne vous inquiétez pas pour les jeunes
Tout l'hiver, on nous a bassinés sur le danger que représentait la titularisation du jeune Max Verstappen, 17 ans. De même, les critiques pleuvaient sur le choix de Sainz Jr dans l'autre Toro Rosso ou de Felipe Nasr chez Sauber. Résultat : 26 points pour les trois hommes. Non seulement Verstappen a marqué des points à sa 2e course (un abandon l'en privant à Melbourne) mais Sainz est également impressionnant (2 Q3 et 2 fois dans les points), de même que Nasr, le mieux placé des trois avec 14 points inscrits. Felipe a battu, en Australie, la meilleure perf de l'histoire d'un Brésilien lors d'un premier grand prix : 5e ! Comme quoi, on ne sait jamais trop ce que vaut un pilote tant qu'il n'a pas mis ses fesses dans une F1.
N°12 : Un mauvais vieux souvenir pour Alonso et Button
Aucun point en quatre courses pour les deux champions du monde de McLaren... Cela fait mal. Ce n'était plus arrivé à Alonso depuis Minardi en 2001 !  Et pour Button, il faut remonter à 2007, 2005 et 2001. A se demander si Button n'aurait pas préféré une retraite dorée en endurance, chez Porsche ! Quant à Alonso...
N°11 : Pirelli gâche tout
Les pneus italiens nous avaient habitués à des débuts de saison explosifs ! Dans le mauvais sens du terme avec des pneus incapables de tenir la distance. Depuis, ils s'étaient calmés, trouvant plus ou moins le bon point d'équilibre en 2014. Là, aucun incident à déplorer mais des pneus d'une pauvreté technique attristante. Alors que les voitures 2015 sont censées être bien plus rapides que 2014 (ce que l'on a vu en Australie), les chronos ont ensuite chuté. En Chine, c'était criant. Le meilleur chrono de la course était 1,8 seconde plus lent qu'en 2014. Les directeurs techniques doivent l'avoir mauvaise... A Bahreïn, il était à peine plus rapide. En course, on se rend compte aussi que les pilotes ne peuvent pas s'attaquer car les Pirelli se détruisent dans le sillage d'une autre voiture. A Shanghaï, le meilleur tour en course était à 7 secondes de la pole position, le double de d'habitude. Une honte pour la F1 et les budgets dépensés pour... rien ou presque.

Sauber à 4 pts de Red Bull !

N°10 : un miracle en eaux troubles pour Sauber
Avec pour la première fois de son histoire un 0 pointé en 2014, Sauber attaquait 2015 le moral dans les chaussettes. Elle avait en plus perdu un de ses pilotes qui avait signé pour 2015 (Bianchi accidenté tragiquement au Japon) et se retrouvait assigné en justice par un autre titulaire supposé, Giedo Van Der Garde... (Sutil va démarrer le sien bientôt) La coupe aurait été pleine si Sauber n'avait pas miraculeusement déjà inscrit 19 points ! Sauber, criblée de dettes et de procès, n'est que 4 points derrière Red Bull chez les constructeurs ! Allez comprendre.
N°9 : Force India va mal mais pas que...
Force India enregistre la plus forte chute comptable par rapport à 2014. Soit - 79% de points. 11 seulement en 2015 contre 54 ! Il y avait eu l'an passé un podium à Bahreïn. Mais vu l'hiver désastreux de l'écurie anglo-indienne, le retard sur la nouvelle voiture et sa mauvaise santé financière, on se dit que cela aurait pu être bien pire... Hülkenberg est celui qui souffre le plus avec 6 fois moins de points qu'en 2014.
N°8 : Un Mercedes, et ça repart (pour Lotus)
Il y a un an, son compteur était bloqué à 0 ! Cette fois, la marque d'Enstone en est déjà à 12 points, uniquement grâce à Romain Grosjean. Il y a toujours eu une Lotus en Q3 depuis le début de l'année soit déjà deux fois plus que sur tout 2014. Merci le moteur Mercedes mais pas seulement. Si beaucoup de talents ont quitté Lotus depuis deux ans, il reste encore un peu de courage à ceux qui restent.
N° 7 : McLaren, pire que moins bien
2014 n'était déjà pas une saison réjouissante pour McLaren, 2015 est encore pire. On s'en doutait un peu avec les débuts du Honda mais personne n'imaginait voir des Gris en fond de grille aux trois premiers grands prix. Les chronos sont horriblement en chute libre. A Bahreïn, McLaren était l'une des rares écuries, avec Manor, à être plus lent qu'en 2014 : de 6 dixièmes. Alors que Lotus a gagné 1,4 seconde en un an. Le moteur Honda est très inquiétant.
N°6 : Williams à la sauce normande
Williams va beaucoup mieux qu'en 2014. Non, non, l'auteur de cet article ne doit pas aller d'urgence chez l'ophtalmo. L'an passé, l'écurie de Grove avait marqué 36 points en 4 GP, et pointait 6e chez les constructeurs, derrière notamment Force India. En 2015, Williams est bel et bien 3e au classement avec 61 unités. C'est avec Ferrari la meilleure progression comptable de l'année. Pourtant, Williams laisse une impression mitigée car en fin de saison passée, elle était la seule à pouvoir poser des problèmes aux Mercedes. Les chronos montrent que la FW37 est moins rapide que la FW36, de 3 à 8 dixièmes, selon les circuits. Williams est-elle la déception de ce début de saison ? Ptêtre bien oui et ptêtre bien que non !

Ferrari 3 secondes plus vite à Bahreïn !

N° 5 : Lewis comme Vettel, mais moins bien que Schumi, Mansell et Senna
Avec 93 points sur 100 possibles, Hamilton a presque réussi un début de saison parfait, sans compter les 4 pole positions sur 4. L'an passé, le leader (Rosberg) avait 79 points, Vettel 77 en 2013 et 52 en 2012. Il faut remonter à 2011 pour voir un même score de 93 pts : Vettel sur Red Bull. Avec les mêmes résultats : 3 victoires et une deuxième place. Quelques rares pilotes ont réussi à gagner les 4 premiers GP : Schumacher en 2004 et 1994, Mansell en 1992, et Senna en 1991.
N°4 : Mercedes engrange autant mais domine moins
Mercedes a 5 points de plus qu'en 2014, à la même période de l'année, avec 4 pole et 3 victoires. Mais la marque allemande, qui avait déjà 97 points d'avance sur la deuxième meilleure écurie l'an passé, n'en a "que" 52 cette année sur Ferrari. En 2014, Mercedes aurait dû signer 4 doublés en 4 courses. Seul l'abandon d'Hamilton les en avait privés à Melbourne. Cette fois, il n'y a que deux doublés : à cause de la victoire de Vettel et la 3e place de Rosberg à Bahreïn.
N°3 : Kimi et Vettel ne sont plus bons à jeter !
Presque 4 fois plus de points qu'en 2014, un podium : Kimi is back ! Il aurait été difficile d'être plus au fond du trou qu'une saison 2014 passée dans l'ombre de Fernando Alonso. Attention toutefois, Iceman est encore dominé par son équipier en qualifications (4 à 0) et n'a battu Vettel qu'une fois en course. Mais sa vitesse en course est impressionnante et avec un peu plus de chance, il aurait encore plus de points. Vettel, lui, n'était pas non plus très fringuant il y a un an, 33 points seulement. Il en a déjà le double ! Le retour de Ferrari a fait deux heureux, promis à la casse il y a à peine quatre mois.
N°2 : Du déjà vu pour Rosberg (mais plus pour longtemps)
Tout le monde s'accorde à dire que Nico n'y arrive pas cette saison, qu'il est méconnaissable, qu'Hamilton le domine comme jamais... Il y a du vrai évidemment puisque l'Allemand était leader du championnat il y a un an et que cette fois, il est 27 points derrière son équipier. Mais à y regarder de plus près, il n'y a rien de vraiment bien neuf pour Nico. Les deux premières années de leur duel, Hamilton l'a toujours dominé sur les 4 premiers grands prix. En 2013, Hamilton avait 50 pts contre 14 pour Rosberg. La tendance s'est ensuite parfois inversée parfois équilibrée, à partir de l'Europe et notamment de Monaco. Pareil l'an passé où Nico n'a dominé le début de saison que grâce à l'abandon d'Hamilton en Australie. Sinon cela faisait 5 victoires et 4 pole pour Hamilton ! Ensuite, une nouvelle fois, Rosberg a repris son second souffle à Monaco avant de passer un meilleur été. Bref, rien n'est perdu pour Nico. Mais il y a 1 mois pour se révolter. Sinon, là, ce sera plus grave.
N°1 : Ferrari, du Rouge au Vert !
Le dernier GP de Bahreïn a parfaitement illustré la différence de forme entre la Scuderia de l'an passé et de cette année. On se souvient que la crise avait démarré à Bahreïn justement avec les 9e et 10e places d'Alonso et Räikkönen. Un an après, Vettel était en première ligne de la grille de départ et Räikkönen sur le podium, à 3 secondes du vainqueur. Mieux, les chronos ont littéralement bondi : 1,3 seconde de mieux par rapport à 2014, en qualifications, 3 secondes de gagnées dans les meilleurs tours en course, et 30 secondes sur l'ensemble du GP ! La meilleure Ferrari avait fini à plus de 30 secondes l'an passé (et encore, il y avait eu un safety car), là, Kimi était dans la boîte de vitesses d'Hamilton, et devant Rosberg. En termes comptables, Ferrari a deux fois plus de points qu'en 2014 : 107 vs 52. Le Cheval peut se cabrer à nouveau.

Nos marques populaires Voir tout

Sport Auto