Ferrari : dix ans de modèles uniques

C'est en 2008 que Ferrari a décidé de proposer de nouveau à ses clients les plus privilégiés (et fortunés) de concevoir avec eux des autos uniques, basées sur des modèles existants, en faisant initialement appel à des carrossiers renommés comme durant ses premières décennies d'existence. Alors que l'on entre dans l'année 2019, le constructeur italien célèbre donc dix ans de "One-Off" souvent inspiré par des Ferrari du passé.
Le premier fruit de ce programme nommé au départ Portfolio fut la SP1 (Special Project 1), une F430 redessinée par Fioravanti pour un collectionneur japonais. Elle fut suivie fin 2009 par la P540 Superfast Aperta réalisée pour un client américain. Cette fois, c'est le studio Pininfarina qui en réalisa le design en partant d'une 599 GTB Fiorano.

Du modèle unique à la série limitée

En 2010, Ferrari inaugura son propre centre de design, qui s'occupe depuis des modèles uniques. Le premier à avoir été réalisé entièrement en interne fut la Superamerica 45 (2011). Puis vint la SP12 EC (2012) développée pour le musicien Eric Clapton, la SP Arya (2012), les découvrables F12 TRS (2014) et F12 SP America 45 (2014), la SP FFX (2014), la SP 275 RW Competizione (2016), la 458 MM Speciale (2016), la SP38 (2018, en photo) et enfin la SP3JC (2018), dernière en date, pas tout à fait unique puisque le client en a fait construire deux exemplaires, ce qui fut aussi le cas de la F12 TRS.
Soulignons qu'en-dehors de ces modèles uniques, le département Special Projects de Ferrari réalise aussi de très petites séries également dérivées de modèles préexistants comme les F60 America (2014) ou J50 (2016). Le constructeur développe actuellement une offre intermédiaire entre celles-ci et sa gamme régulière avec la nouvelle famille de séries limitées Icona tout juste inaugurée par les Monza SP1 et SP2 (2018). Le succès rencontré par Ferrari dans ce domaine inspire la concurrence, comme McLaren qui propose également des véhicules de plus en plus personnalisés, voire uniques.