Une Peugeot gagne, l'autre casse

Deuxième course et deuxième victoire pour Peugeot ! La 908 a une nouvelle fois dominé lors des 100km de Valencia, mais elle a également connu son premier abandon... Pedro Lamy et Stéphane Sarrazin s'imposent, alors que Marc Gené et Nicolas Minassian, vainqueurs à Monza, ont renoncé, à cause d'un problème d'embrayage.
La Peugeot 908 était encore une fois au dessus du lot. La concurrence n'a pas été en mesure de chatouiller les protos sochaliens. Sarrazin et Lamy ont pris l'avantage dès le départ, mais Gené et Minassian ne se sont pas laissés faire. On a assisté à plusieurs dépassements entre les deux 908, dans la deuxième partie de la course.
"Je suis très heureux de cette victoire, c’est la première que je remporte pour Peugeot et dans cette série." sourit Lamy. "La voiture a été très compétitive tout le week-end et je n’ai plus eu qu’à assurer sur la fin."
"C’est fantastique de gagner à notre tour, après Monza," ajoute Stéphane Sarrazin. "La course a été difficile, avec un trafic incroyable. Les mécaniciens de l’équipe ont fait un travail fantastique, je les en remercie bien sincèrement."
Ce duel au sommet a été écourté par le souci d'embrayage sur la N°7. La Peugeot 908 souffre encore de sa fiabilité, et ce sera la grosse inquiétude pour les prochaines 24 Heures du Mans. Pour l'instant, la lionne peut difficilement imaginer parcourir une si longue distance sans avoir de gros problème.
"C’est un week-end très positif, notre objectif qui était d’engranger un maximum d’informations est atteint : une excellente séance d’essais en grandeur nature comme nous le souhaitions," note néanmoins Bruno Famin, le directeur technique. "Cette course confirme que nous sommes loin d’avoir découvert tous les problèmes, que nous sommes encore « limite » dans un certain nombre de domaines et que nous ne sommes pas encore prêts à tenir 24 heures."
La Zytek de Johansson et Shimoda a longtemps été la seule à pouvoir résister à la domination des Peugeot. Elle était la seule dans le même tour au moment où les ennuis en commencé... Le moteur a fortement retardé l'équipage.
C'est donc la Lola de l'équipe Charouz qui termine deuxième, devant la Lola équipée d'un V8 Audi, qui faisait sa toute première course. Aucune Pescarolo sur le podium. Celle du Rollcentre était pourtant sur le podium dans la dernière heure, mais une sortie de piste, provoquée par une Porsche, l'oblige à ne terminer que quatrième, devant les deux Pesca "officielles".
La Lola ASM s'impose en LMP2, après avoir connu une course très difficile. Elle a été vue dans presque tous les bac à graviers, avec trois têtes à queue... Avec sa Courage LC75, Saulnier Racing se place à la deuxième place devant la Radical de Bruichlladish. Cette dernière a longtemps figuré à la première position de la catégorie.
En GT1, Oreca s'est vengé de la déception et de l'abandon de Monza, en s'imposant facilement grâce à Soheil Ayari et Stephane Ortelli. Elle devance une autre Saleen, elle aussi préparée par Oreca, mais appartenant à l'équipe Racing Bow.
Première victoire pour la Porsche 997 en GT2, devant deux Ferrari.