Pat Symonds (très) confiant
Le Directeur exécutif de l'ingénierie chez renault décrypte les qualifications d'hier et évoque le possible scénario pour la course à venir, dans moins d'une heure.
Avec Fernando Alonso en pole position et Jarno Trulli sur la sixième place de la grille de départ, Renault peut aborder le Grand Prix de Hongrie avec sérénité. Au moment de préparer la course, l'approche des ingénieurs a fait la différence : « Nous avons en effet considéré que, malgré les changements apportés à la piste, il serait toujours extrêmement difficile de dépasser », explique Pat, « En conséquence, nous avons adopté une tactique agressive afin de nous hisser le plus haut possible en qualifications. Ce parti-pris a parfaitement fonctionné, mais il nous faut à présent le transformer en un bon résultat. »
Les performances de la R23B devraient permettre à l'équipe de disputer une course compétitive. « Nous avons été rapides tout le week-end », précise Pat, « Par exemple, lorsque tout le monde a disputé les qualifications de vendredi avec un faible niveau de carburant, nous étions aux avants-postes. » Sera-t-il possible à Renault de remporter le Grand Prix ? « Nous ne devons pas nous dire qu'il faut le gagner », explique le directeur de l'ingénierie, « Nous devons nous dire que nous pouvons le remporter : nous avons montré à Sepang, à Barcelone et à Silverstone que lorsque nous nous qualifions devant, nous pouvons rester à cette position. »
Le problème que pourra rencontrer l'équipe aujourd'hui concerne la vitesse de pointe. Hier, les R23B étaient environ 10km/h plus lentes que leurs rivales dans ce secteur. « Nous avons néanmoins pris cette donnée en compte et avons réglé la voiture de manière à ce qu'elle soit très compétitive dans le dernier secteur », explique Pat, « De cette manière, nous distancerons nos rivaux dans le dernier virage et pourrons ne pas nous faire rattraper dans la ligne droite qui suit. »
La course sera longue et chaude. « Les pilotes seront soumis à rude épreuve et la moindre erreur se paiera au prix fort », poursuit Pat, « Si l'un d'entre eux sort un peu large, il couvrira ses pneumatiques de poussière et cela ralentira la voiture pendant la moitié d'un tour. Il nous faut donc mener une course propre et contrôlée. »
Les stratégies, enfin, pourront faire la différence. « Je pense que tout le monde s'arrêtera trois fois », conclut Pat, « Néanmoins, il sera possible d'assister à une variation sensible dans le nombre de tours effectués durant le premier relai. Le paramètre difficile à maîtriser sera le trafic : il pourra sauver ou ruiner une course, mais il n'y a rien à faire pour le contrôler ! »
D'aprés RenaultF1,