WRC - Citroën a de gros objectifs avec Loeb

Citroën espère que Sébastien Loeb va briller ce week-end au Rallye du Mexique. L'Alsacien arrive préparé mais il est prudent.
Sébastien Loeb va faire son grand retour au Rallye du Mexique ce
week-end, plus de trois ans après son dernier rallye, le
Monte-Carlo 2015. Le nonuple champion du monde des rallyes sera
dans la Citroën C3 de Craig Breen, le pilote du constructeur qui
est pourtant le mieux placé au championnat, et on le verra ensuite
au Tour de Corse et au Rallye de Catalogne. Citroën espère qu'il
brillera sur ces rallyes.
« Evidemment, à chaque fois qu'on va engager des voitures, on
voudra qu'elle puisse jouer pour la gagne, y compris avec
Sébastien, » a confié Pierre Budar, le patron de Citroën
Racing, à Sportauto.fr. « Les épreuves qui ont été retenues
l'ont évidemment été en fonction des chances qu'il pouvait avoir.
Cela fait partie de nos objectifs. »
Il y a également un enjeu d'image pour Citroën, qui fait revenir la
plus grande légende du WRC. Pierre Budar pense que le championnat
va aussi en profiter : « Evidemment qu'en termes d'image, la
présence de Sébastien va probablement avoir un impact favorable sur
l'exposition des épreuves. Au delà-même de l'équipe Citroën, il y
aura probablement un intérêt sur chacun des rallyes où il sera
présent. Ce sera bénéfique, évidemment pour Citroën mais pour toute
la discipline, sans aucun doute. »
« On va s'y préparer avec lui et on va affiner avec lui ce
qu'on peut avoir comme objectif. »
Loeb est assez prudent
De son côté, Sébastien Loeb reste assez prudent sur ses
objectifs. Le WRC a changé depuis son départ, tout comme les
rallyes.
« Je ne me met pas une grosse pression parce que je sais que ce
sera compliqué, » a déclaré l'Alsacien dans une interview pour Red
Bull. « Je ne connais pas ces nouvelles voitures et je dois
découvrir les nouvelles spéciales. Je n'ai pas d'objectif précis,
je le fais juste pour le fin. Daniel (Elena, son copilote) est
également heureux de revenir. »
Il ne sait pas s'il sera dans le rythme : « Je me pose
les mêmes questions que tout le monde : même si j'espère
évoluer dans un bon tempo, j'ignore où je vais me situer, je suis
donc impatient d'y être ! Il faut néanmoins être conscient que
cela reste un championnat du monde, les autres pilotes ne m'ont pas
attendu pendant toutes ces années... »
Loeb arrive préparé du mieux possible : « Je suis satisfait
des essais réalisés, j'ai parcouru près de 500 kilomètres pendant
deux jours, j'ai trouvé la C3 WRC bien équilibrée, et j'ai la
sensation qu'elle s'est encore bonifiée depuis mon roulage de fin
2017, » détaille-t-il. « J'ai essayé de mettre toutes les
chances de mon côté en faisant au préalable un roulage en DS3 WRC
pour retrouver les automatismes, et en visionnant les vidéos
embarquées des précédentes éditions. »
« Je vais découvrir 28 % du parcours, contre 4 % pour les
autres, ce qui est plutôt positif car c'est l'une des épreuves que
je connais encore le mieux, mais les souvenirs que j'ai de ces 72 %
déjà parcourus, remontent à six ans, alors j'ai un peu travaillé
pour ne pas arriver complètement dépaysé. »
Sébastien Loeb sera 11ème dans l'ordre de passage vendredi. Il aura
une trace faite, ce qui pourrait être un avantage.
Le rallye reste la discipline préférée de Loeb
Sébastien Loeb s'est essayé à de nombreuses disciplines ces
dernières années, comme le WTCC, le Dakar et le WRX. Le rallycross
sera encore son principal programme cette année et sa Peugeot 208 WRX a été dévoilée ce lundi. Le
rallye reste sa discipline de prédilection.
« J'aime rouler dans beaucoup de catégories différentes, mais les
sensations qu'on a dans une voiture de rallye, la vitesse, c'est
différent, » précise Loeb. « Les nouvelles voitures ont l'air
rapides. »
Pour composer son programme, Loeb a vite sélectionné le Mexique, le
Tour de Corse et la Catalogne : « Le championnat du monde de
rallycross est mon principal programme, donc je devais trouver des
rallyes qui n'étaient pas à ces dates, » explique Loeb. « Je
voulais faire un rallye sur terre et le Mexique était le meilleur.
La Corse est le Rallye de France et c'était possible d'y rouler.
L'Espagne est un rallye mixte, entre terre et asphalte, que j'ai
toujours aimé, donc c'est pour avoir des sensations un peu
différentes. »


