Une saison folle pour Sebastian Vettel

Sebastian Vettel a été l'une des révélations de la saison. Totalement inconnu en début d'année, ses performances en F3 EuroSeries lui ont permis d'être propulsé en F1 par BMW Sauber, pour prendre la place de troisième pilote laissée vacante par Robert Kubica lorsque ce dernier est devenu titulaire à la place de Jacques Villeneuve.
A 19 ans seulement, Vettel a été le plus jeune pilote de l'histoire de la F1 a signé le meilleur chrono lors d'une séance d'essais officielle, en Turquie. Une progression fulgurante, mais il a manqué son objectif principal: remporter le championnat F3 EuroSeries !
"Tout est venu très vite," confirme l'allemand dans une interview publiée sur le site web Pitpass. "Premièrement, je n'ai pas atteint le principal objectif: j'ai fini second en Formule 3 EuroSeries. Mais à part ça, je pense que c'était une assez bonne saison. J'ai eu la chance d'être un troisième pilote en Formule 1, ce qui a été fantastique pour moi."
Adaptation
Une F1 est totalement différente d'une F3. La puissance, le freinage, l'électronique... Tout y est largement supérieur: "C'est une grosse différence," note Vettel. "Ce sont clairement des voitures totalement différentes. En Formule 3, il faut se battre un peu plus. Ca ne veut pas dire qu'une Formule 1 est plus facile à piloter, il faut juste être propre. Si vous glissez un peu, vous perdez la vitesse et après il y a une ligne droite. En Formule 3, il y a plus de sensations et vous travaillez un peu plus."
Même si une F1 demande un travail plus propre, les sensations procurées sont supérieures: "C'est largement au delà que tout ce que je pouvais imaginer !" explique Vettel. "C'est juste fantastique de sentir la vitesse et le freinage. C'était un travail difficile. Maintenir une F1 sur le circuit est un travail en soi. Piloter vite est une autre chose. J'y ai pris plaisir. J'ai juste fait le travail et je ne me suis pas préoccupé de ce à quoi ça ressemblais, où de ce que les gens pouvaient en penser. Je pense que c'était la clé, vraiment."
Et quel est le plus compliqué ? "S'habituer à freiner tard !" lâche l'allemand. "Vous arrivez au virage à 300 et vous freinez incroyablement tard. Je veux dire que si vous faites ça avec une voiture de route, vous allez finir dans le mur !"
Ce week-end, Vettel était en encore dans une F3, à Macau. Il a terminé 23ème du célèbre Grand Prix remporté par Mike Conway, après de nombreux problèmes et une pénalité... Il avait quitté ASM, l'équipe de Frédéric Vasseur (également copropriétaire de ART en GP2) pour Carlin, l'équipe pour qui il roulera en World Series by Renault la saison prochaine.