Robert Kubica se souvient de tout
"Lorsque j'ai vu l'accident, j'ai cru qu'il était mort: il ne
restait que l'habitacle de survie, rien d'autre.". Le docteur
Ronald Denis, responsable du département chirurgie à l'hôpital
Sacré-Coeur à Montréal, ne pensait que Robert Kubica pourrait se
sortir d'un accident aussi spectaculaire en étant indemne.
Et pourtant, le polonais ne souffre que d'une légère commotion
cérébrale et d'une entorse à la cheville droite. Le docteur Denis
était sur le circuit, et il était avec Kubica lorsqu'il a été
transféré à l'hopital. Interrogé par Radio Canada, il a salué la
sécurité des monoplaces.
"Il est certain qu'on ne s'attendait pas à si peu de dommages à la
suite d'un accident d'une telle violence," explique-t-il. "Mais
grâce aux nouvelles voitures, à toutes les mesures de sécurité qui
ont été imposées en Formule 1, on voit le résultat
aujourd'hui."
Depuis la mort d'Ayrton Senna en 1994, la sécurité n'a cessé d'être
améliorée. Les crash-tests sont régulièrement renforcés, et le
résultat est probant. Les pilotes sont très protégés. Kubica se
sent bien, et lorsque son diagnostic lui a été annoncé, son premier
réflexe a été de demander s'il serait apte à courir à Indianapolis
! Il aura la réponse jeudi.
"Il se souvient de tout," note le docteur Denis. "Il se souvient
que lorsqu'il a accroché la roue de Trulli, il était à près de 250
km/h. Il croit qu'il y a des pilotes qui ont dépassé sous drapeau
jaune, qui n'auraient pas dû doubler. Il se souvient de tous ses
tours, il nous en a parlé l'un après l'autre."
La sécurité a énormément évolué en F1, et en on ne peut que s'en
réjouit !


