Le Grand Prix d'Espagne vu par Jarno Trulli
La semaine dernière, Jarno Trulli ets monté sur le podium pour
la première fois de la saison. L'italien a réalisé sa meilleure
performance de la saison, en soffrant le privilège de faire mieux
qu'Alonso, pourtant à domicile. L'italien revient sur ce cinquième
Grand Prix de la saison.
"En arrivant à Barcelone, l'équipe était plutôt optimiste,e
explique Jarno Trulli sur le site internet de son équipe. "Nous
savions que nous pouvions être rapides sur sur circuit, tout en
gardant à l'esprit qu'il est très facile de s'y faire piéger. Nous
testons tellement à Barcelone que nous connaissons le tracé par
cœur, mais un week-end de course est quelque chose de totalement
différent. Peut-être est-ce parce qu'il y a davantage de gomme sur
la piste puisque 20 voitures s'y côtoient. Peut-être est-ce parce
que tous les essais se font le matin et non l'après-midi, lorsque
les températures sont différentes. Le vent, aussi, joue un rôle
prépondérant : les qualifications allaient l'illustrer."
"Lorsque nous avons débuté notre week-end, Vendredi, la voiture
était vraiment difficile à conduire. Le train arrière était nerveux
au freinage : il essayait toujours de passer devant le nez et de
nous entraîner en tête à queue ! Il était difficile d'avoir
confiance dans ces conditions, ne sachant jamais de quelle manière
la voiture allait réagir, mais l'essentiel à ce moment était de
choisir le type de pneumatiques le plus adapté. Le set-up n'était
pas essentiel. J'ai effectué 36 toursce jour-là, terminant les
première et deuxième séances aux 14ème et 8ème positions. Nous
savions qu'il nous restait à trouver de la performances et qu'il
fallait encore travailler dur, mais le résultat n'était pas si mal
même si un problème de température d'eau nous avait fait une petite
frayeur en fin de parcours."
"Avant les séances de Samedi, nous avons beaucoup travaillé sur
l'équilibre de la voiture. Il a plu pendant la nuit, et nous avons
décidé de ne pas beaucoup rouler pendant la première séance.
Lorsque la piste est verte, les pneumatiques ont tendance à grainer
et il devient difficile d'évaluer l'efficacité des changements de
set-up. Lorsque nous avons commencé notre programme, les choses
s'étaient beaucoup arrangées. Il m'était possible d'attaquer dans
tous les virages. Dans la deuxième séance, j'ai fini en quatirème
position. Nous savions que la bataille avec nos rivaux serait très
serrée car quatre équipes différentes s'étaient hissées aux quatre
premières places."
"A Barcelone, le vent joue un rôle bizarre. Il est impossible de le
voir à la télévision, bien sûr, mais il a une influence énorme sur
le rendement des voitures : aérodynamique et équilibre en piste
sont perturbés. Lorsque le vent est constant, il ne pose pas
vraiment problème, mais il soufflait dans toutes les directions
samedi. Les pré-qualifications se sont bien passées et mon ordre de
départ était plutôt bon. Après avoir parlé à Fernando, cependant,
je savais que le vent serait plutôt fort pour mon tour lancé en
qualifications. Cela a influé sur ma performance, et même sur le
moteur lorsque j'avais le vent de face. Il était impossible de
savoir de quelle manière la voiture allait réagir mais je ne me
suis pas trop mal débrouillé. Je n'ai pas commis d'erreur et j'ai
terminé sur la deuxième ligne : comme l'année dernière. Dès lors,
je savais que j'avais de bonnes chances de terminer sur le podium
surtout après un bon départ."
La course de l'italien a été l'une des plus belles de sa carrière
en F1. Aprés un fantastique départ où il a gagné trois place,
l'italien a tenu la tête jusqu'au premier ravitaillement. Il finit
sur la troisième marche du posium. Le premier cette année, le
second avec REnault et le troisième de sa carrière.
"A l'extinction des feux, Dimanche, je me suis élancé comme
jamais," conclut Jarno. "Un départ comme on peut en rêver ! Je n'ai
pas vraiment fait attention aux feux, en fait. J'ai relâché
l'embrayage au feeling et la voiture a bondi juste au bon moment.
Fantastique ! J'ai mené la course pendant le premier relais, mais
je savais que la Ferrari de Schumacher était plus rapide. Tout ce
que je pouvais faire, c'était cravacher et tenter de creuser
l'écart sur les concurrents qui se battaient derrière Schumacher.
La course s'est déroulée comme prévu. J'ai attaqué tout le long et,
après mon dernier arrêt, j'ai contrôlé l'écart qui me séparait de
Fernando, quatrième. Nous avons ajouté de l'appui sur l'aileron
avant dans mon dernier ravitaillement, et cela est venu à bout du
sousvirage. Voir les Renault franchir la ligne ensemble était une
belle image. Ce podium signifie beaucoup pour moi, pour les
mécaniciens et pour l'équipe. Il est aussi important pour un de mes
amis, qui traverse une période difficile. Je lui dédie cette
troisième place. Le résultat d'aujourd'hui est vraiment spécial à
mes yeux."
D'aprés RenaultF1.com


