Jackie Stewart défend McLaren

Publié le 29 mai 2007 à 12:23

Les médias anglais ont peut-être perdu la raison. Certains tabloïds ont très mal vécu la victoire de Fernando Alonso, dimanche, à Monaco. En empêchant Lewis Hamilton de l'attaquer, McLaren aurait privé l'anglais d'une victoire, en appliquant des consignes d'équipe...
La FIA a lancé une enquête, pour savoir s'il y avait réellement eu des consignes. On peut difficilement y croire: empêcher des pilotes ne s'attaquer n'a rien d'exceptionnel, en particulier sur un circuit comme Monaco, où la moindre erreur coûte (très) cher.
McLaren n'a pas changé la position de Lewis Hamilton, et l'équipe anglaise ne lui a jamais dit que Fernando Alonso devait finir devant lui. La stratégie, à l'origine sur un seul arrêt, a simplement été changée pour basculer sur deux arrêts... et on peut difficilement imaginer que c'était dans le but de favoriser l'espagnol !
C'est en tous cas ce que pense Jackie Stewart, observateur avisé... "Je ne vois rien de mal dans ce qui s'est passé," a-t-il affirmé sur les ondes de la BBC Radio Five Live. "[Alonso] a fait la pole-position, il a pris un bon départ et il a pris la tête, ce qui lui a permis de creuser l'écart. Il a fait le meilleur tour et il a gagné la course. Il a été assez fort."
Il pense que c'est "le bon" qui a gagné, et qu'il n'y a pas de scandale. Le triple champion du monde estimùe donc que ce n'est absolument pas comparable avec ce qui s'est passé lors du Grand Prix d'Autriche 2002, quand Rubens Barrichello a laissé Michael Schumacher gagner.
"Le cas Schumacher-Barrichello était flagrant: il a réduit sa vitesse de 60 ou 70km/h pour laisser Schumacher le doubler avant la ligne d'arrivée," a expliqué Stewart. "C'était vraiment évident, les spectateurs n'ont pas aimé, les médias non plus."
"Mais il est très difficile de dire à des patrons d'équipe que si on est premier et deuxième, il faut laisser les pilotes aller jusqu'à la limite absolue de leurs capacités. Je pense que c'est excellent pour Lewis de terminer deuxième à Monaco, et d'être à nouveau sur le podium."
"Qu'aurait-on dit s'il avait trop attaqué dans les derniers tours et qu'il était sorti de la piste, qu'il avait percuté le rail et mis sa McLaren hors course ?"
Fernando Alonso en a lui même fait l'expérience: il est sorti sous le tunnel, en étant gêné par Ralf Schumacher, alors qu'il ne semblait pas attaquer énormément... Prendre des risques supplémentaires est donc assez inutile.

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