Ferrari a du mal avec le KERS

Publié le 11 septembre 2008 à 12:23

Dès la saison prochaine, les monoplaces seront équipées du KERS, un système qui permet la récupération de l’énergie cinétique générée lors des freinages. Cette énergie sera ensuite stockée et en appuyant sur un bouton, le pilote pourra la réutiliser pour obtenir un gain de puissance de quelques secondes.
Toutes les équipes travaillent sur le KERS, avec parfois quelques problèmes: Red Bull a dû faire venir les pompiers à cause de la fumée dégagée lors d'un essai à son usine et un mécanicien de BMW Sauber a reçu une décharge électrique en touchant une monoplace qui était équipée du système.
Ferrari a mobilisé en début d'année des personnes sur le développement du KERS. Gilles Simon, le responsable du département moteur de la Scuderia, reconnaît quelques difficultés.
"Le système de récupération de l'énergie cinétique est un sujet complexe, qui nous oblige à gérer de nombreux nouveaux domaines complexes tout en assurant que nous fournissons toujours les efforts nécessaires pour poursuivre le programme de développement habituel sur la voiture actuelle," précise le Français.
"Ce sera vraiment stimulant d'utiliser ce système l'an prochain. Nous apprenons tous les jours, mais nous avons du mal et je pense que toutes les équipes auront du mal à avoir un système fiable dès la première course de la saison 2009."
Les monoplaces vont beaucoup changer l'an prochain: il y aura plus d'appuis sur l'avant grâce à un aileron plus large et plus bas, et moins sur l'arrière avec un aileron moins large et à un diffuseur plus petit.
Les pilotes pourront également changer l'inclinaison d'un flap de l'aileron avant depuis le baquet. Pour que cela se fasse sans problème, les équipes devront parfaitement gérer le boîtier électronique standard utilisé depuis le début de l'année.
"L'an prochain, avec le KERS et des changements comme l'autorisation d'un ajusteur électronique d'un flap sur l'aileron avant, l'électronique va avoir un rôle prépondérant et il faudra parfaitement comprendre le boîtier électronique commun pour que ces nouveaux éléments fonctionnent," confirme Gilles Simon.
Flavio Briatore, le team manager de Renault, aurait préféré que les équipes travaillent en commun sur le développement du KERS pour réduire les coûts et les risques: "Les premiers essais que nous ont vu ont montré qu'il y a un danger potentiel," souligne l'Italien sur le site officiel de la Formule 1. "Nous avons vu des accidents pour BMW et Red Bull Racing."
"BMW est l'équipe qui travaille le plus sur le KERS, qui est difficile à comprendre. Hormis pour la sécurité, je pense qu'il aurait été possible de développer le KERS ensemble pour assurer la sécurité et les coûts auraient été contrôlés. Mais comme d'habitude, avec la liberté en Formule 1, les coûts sont énorme, et au niveau de la sécurité nous ne savons pas où nous en sommes parce que c'est une technologie totalement nouvelle."

Nos marques populaires Voir tout

Sport Auto