F1 - Grosjean: « J'ai été mon pire ennemi »

Interview avec Romain Grosjean. Le Franco-Suisse espère que ses départs manqués sont derrière lui et il pense qu'il pouvait faire mieux en Corée.
Romain Grosjean a évité les incidents du départ à Yeongam, mais il pense qu'il aurait pu obtenir un meilleur résultat en perdant moins de temps derrière Nico Hülkenberg. Il espère ne plus avoir d'accrochages et il est impatient de découvrir le circuit de Buddh.
Que pensez-vous de Buddh, même si vous n'y avez jamais roulé ?
J’y ai accompagné l’équipe l’an dernier en tant que troisième pilote et c’était fascinant de voir la Formule 1 débarquer sur une terre nouvelle comme l’Inde. Le circuit est très impressionnant, au milieu de ce qui sera un énorme complexe. Le tracé me semble très intéressant, avec des virages assez lents et des portions très rapides. Je suis sûr qu’il sera très agréable à piloter et je suis impatient de découvrir ses secrets pour les classer dans mes dossiers !
Comment faites-vous pour apprendre les circuits si vite ?
Avec toutes les données dont nous disposons aujourd’hui, nous sommes bien renseignés sur la façon de passer les virages. Des choses comme la pression sur les freins à l’approche, le degré d’accélération en sortie, quelle est la bonne vitesse au milieu du virage… Nous pouvons étudier tout cela (...) à l’avance. En un sens, c’est facile lorsque vous savez exercer une pression de 80 bars sur les freins ou soulager l’accélérateur à 80%. Vous avez ces informations dans la tête en partant pour un tour. Bien sûr, vous poussez de plus en plus et vous trouvez la limite. Il y a toujours un ou deux virages plus compliqués. Mais normalement, la majorité des circuits est assez facile, en fait.
Comment traduire les données en piste ?
Quand vous connaissez bien votre ingénieur, vous savez ce qu’il faut faire lorsqu’il vous dit « deux km/h plus vite dans tel virage » ou « un peu moins soulagé », par exemple. A partir de là, le feeling prend le pas sur le reste et vous devez sentir à quel endroit il faut aller un peu plus vite
Comment avez-vous géré la pression en Corée ?
Bien sûr, j’étais un peu nerveux au départ parce que je sentais beaucoup de pression. L’équipe et moi, nous avons beaucoup travaillé pour essayer de comprendre un certain nombre de choses et cela m’a, sans aucun doute, aidé. Le départ n’a pas été des plus faciles. Il y a eu un accrochage derrière moi au virage 3 et j’ai élargi ma trajectoire pour y échapper. Mais ensuite, la course a été assez simple et j’ai pu attaquer comme je le voulais. J’ai été mon pire ennemi parfois cette saison, mais j’espère que maintenant c’est derrière moi et que je vais repartir de l’avant.
Pouviez-vous faire mieux à Yeongam ?
J’aurais peut-être pu gagner une place. C’était frustrant d’être resté bloqué si longtemps derrière Nico (Hulkenberg) alors que j’étais visiblement plus rapide. Mais après avoir fini par trouver l’ouverture, j’ai ensuite reperdu deux places lorsque Lewis (Hamilton) s’est joint à la bagarre. Je manquais un peu de puissance en sortie de virage par rapport à eux et je ne pouvais pas faire grand-chose. Je crois que je connais (...) tous les détails de la Force India après avoir passé autant de temps à me battre avec elle ! En tout cas, j’étais content de rallier l’arrivée après une course à la fois bonne et propre
Communiqué de presse Lotus F1 Team
- Toutes les infos sur Romain Grosjean et Lotus