Briatore Rigueur et réduction des coûts
Flavio Briatore, directeur géénral de l'équipe Renault, est une
figure à part dans le paddock. Arrivé chez Beneton dans les années
'80 alors qu'il ne connaissait rien à la F1, il a connu le succés
avec cette équipe et avec Renault, il montre une nouvelle fois
qu'il peut faire progresser une équipe.
Pourtant, malgré ses allures de flanbeur, Briatore reste un
business-man et il a toujours pensé que la réduction des coûts
était indispensable: "Il a bien fallu dix ans pour que les patrons
d'écuries comprennent ma vision de la F1," expliquait-il lundi dans
les colonnes du quotidien L'Equipe. "La réduction des coûts par
exemple : il y a des années que je dis qu'elle est nécessaire,
qu'on doit et qu'on peut réduire les budgets de 50%. Et eux, ils
commencent maintenant à réaliser que c'est urgent. Mais c'est bien.
On va arriver à le faire. Moi , j'ai toujours fait du business, et
le succès du business, c'est ça : le rapport entre l'investissement
et le résultat."
Dans cette entrevue, l'italien se félicite se félicite également de
la fiabilité et des performanecs du nouveau V10 à 72°: "Moi je dis
que les gens de Viry ont déjà fait la moitié d'un miracle en
construisant un tout nouveau moteur en neuf mois, et fiable en
plus, capable de tenir 750 km," ajoute-t-il. "Là-dessus, je crois
bien qu'on a surpris tout le monde. L'autre moitié du miracle reste
à faire : maintenant, ce moteur il va falloir le développer très
vite. On va voir ce que ça donne à Imola, où on attend un progrès
important. Ensuite, j'espère qu'on aura plusieurs autres étapes de
même nature d'ici à la fin de saison."
"Je n'ai jamais douté des ingénieurs
Une fois qu'on a décidé de
repartir sur des bases qu'on maîtrisait, avec un moteur
traditionnel, ça a marché... J'ai toujours eu confiance dans les
ingénieurs de Renault à Viry ; pendant toute cette période
difficile, ils n'ont jamais capitulé, pourtant ils étaient aussi
frustrés que moi par les résultats. Ensemble, on a bien redressé la
situation. Une fois de plus, Renault fait évoluer les mentalités :
avant on disait " pour faire un moteur, il faut deux ans. " Comme
en 2003 pour les essais du vendredi matin ; les top-teams nous ont
regardés de haut, avec nos deux heures d'essais de 8h à 10h. Ils
pensaient que c'était une stratégie réservée aux petits. Au début,
ils nous appelaient les " balayeurs de la piste ". Ils ont moins
rigolé quand ils ont vu qu'on se battait devant, avec eux, en
faisant moins d'essais et en dépensant moins d'argent !"
"Les gars de Renault ont toujours été très compétitifs. Il a fallu
surmonter une phase délicate, et là, depuis un an, Bernard Dudot a
fait un super boulot... On n'est pas encore parfaits, rien n'est
jamais parfait, mais on commence à être vraiment bien. On est parti
du principe qu'il faudrait compter cinq ans pour être champion du
monde. Renault, en tant que véritable équipe unique, n'en est qu'à
sa troisième année. L'intégration entre les deux entités, Enstone
et Viry, est réussie. Totalement.
"Les ingénieurs travaillent dans la transparence et tous ensemble.
Les discussions sont ouvertes," conclut-il. "On ne se raconte pas
d'histoires
On n'hésite plus à admettre ses erreurs quand on en
fait. Heureusement, parce que c'est le seul moyen d'avancer ! On a
réussi le mariage des nationalités et des cultures. Il n'y en a pas
une qui domine, d'ailleurs je l'interdis. Chacun apporte son
expérience et ses connaissances à l'équipe. C'est ça, notre force.
Ca transparaît dans nos résultats, et ce n'est pas un hasard si
Renault est le team qui a ramené le plus grand nombre de sponsors
cet hiver."


