F1 - Williams est mieux organisée qu'avant

Pat Symonds attribue les progrès de Williams à une meilleure organisation. L'équipe vise désormais des objectifs plus réalistes dans son développement.
Williams est passée de la neuvième place du championnat en 2013
à la troisième l'an dernier. Le groupe propulseur Mercedes a
favorisé cette progression mais l'équipe est également devenue
meilleure, sous l'impulsion d'une réorganisation mise en place par
Pat Symonds.
« Quand je suis arrivé chez Williams (en juillet 2013), j'ai
vu que nous avions des personnes très bonnes mais qu'elles
n'étaient pas très organisées, donc une grande partie des efforts
allait au mauvais endroit, » explique le directeur technique
de Williams sur le site officiel de la F1.
« Ce que je pense avoir fait n'est pas de leur dire comment
dessiner une voiture, mais de souligner ‟C'est comme ça que l'on
travaille". »
« Quand j'ai ensuite vu les gens travailler ensemble, j'ai
commencé à penser à la performance. Il pourrait y avoir un peu plus
de discpline sur la façon dont Williams fonctionne et les gens sont
beaucoup plus productifs maintenant. »
« Je n'ai réussi aucun miracle, c'est dû au fait que j'avais
des gens vraiment bons quand je suis arrivé et j'ai commencé à bien
les utiliser. C'est ce qui a fait la différence. »
Retrouver la bonne attitude
Pat Symonds a identifié plusieurs aspects qui nuisaient au bon
fonctionnement de Williams. Il a souhaité mettre en place une
organisation plus rationnelle et apte à prendre les bonnes
décisions.
« La communication est un aspect, » précise-t-il.
« J'ai mis l'accent sur la performance de la voiture et de
l’équipe plutôt que la performance en soufflerie. Et la troisième
chose est de donner aux gens le pouvoir de prendre des décisions
sans peur. Ce sont les trois aspects les plus importants pour
remettre Williams sur pieds. »
Symonds estime que l'attitude des ingénieurs n'était plus adaptée
aux besoins actuels pour réussir: « Au milieu des années
90, quand j'étais chez Benetton, mon principal rival était
Williams, » rappelle-t-il. « Donc oui, j'ai été un peu
surpris, quand je suis arrivé à Grove, de trouver certains aspects
qui n'avaient pas évolué depuis cette époque. »
« Pas tant techniquement, la principale chose était
l'attitude. L'attitude n'avait pas évolué. Ca m'a surpris. Il y a
eu plus à faire que ce que j'attendais quand je suis
arrivé. »
Les objectifs sont devenus plus réalistes
Les objectifs que l'équipe se fixe dans son développement sont
devenus plus réalistes. Au lieu de chercher une performance
théorique impossible à reproduire en conditions réelles, Pat
Symonds préfère une approche rationnelle se concentrant sur le
véritable niveau de la monoplace.
« Il y a des moments où les gens sont trop concentrés sur la
simulation et la soufflerie sans réellement penser ‟Qu'est ce que
ça fait sur la voiture en piste ?", » souligne-t-il.
« Je pense que j'ai apporté un peu plus d'intégrité à ce que
nous faisons, nous concentrer sur la performance sur la vraie
voiture. »
« Par exemple, c'est mieux d'avoir un nombre un peu plus
faible en soufflerie si c'est un nombre constant. Nous passons du
monde virtuel au monde réel. »


