F1 - Le Red Bull Ring offre plusieurs défis

Les pilotes aiment le Red Bull Ring, pour ses virages techniques et son cadre unique. Le circuit sollicite les moteurs.
Le tracé du Red Bull Ring propose plusieurs défis aux équipes et aux pilotes. Nico Hülkenberg juge le circuit technique, en raison du dénivelé et des nombreux types de virages.
« Avec seulement neuf virages, les temps sont courts, mais cela ne veut pas dire pour autant que le tour est facile, » explique l'Allemand. « C'est même tout le contraire. C'est un tracé technique avec des dénivelés, un mélange de courbes rapides et à vitesse moyenne, mais aussi des gros vibreurs dont il faut se méfier, surtout dans les deux derniers virages. »
Daniel Ricciardo estime aussi que le circuit est technique : « Sur une carte, le tracé de Spielberg peut sembler petit, mais il est incroyablement dense, » souligne-t-il. « Malgré sa faible longueur, il propose des courbes difficiles et d'autres encore plus compliquées à négocier parfaitement. Le deuxième et le troisième secteur sont notamment très rapides. »
Lance Stroll estime qu'il est difficile d'éviter les erreurs sur la totalité d'un tour : « Quand on regarde le tracé, il est court et paraît simple, mais c'est assez différent dans la réalité, » assure le Canadien. « Chaque virage représente un défi et il y a de gros freinages, où il faut être très précis et où il faut une vraie confiance dans les freins. Si on manque la corde, cela fait perdre beaucoup de temps. Le plus dur est de faire un tour parfait. »
Des virages très techniques
La fin du troisième secteur offre deux virages techniques, où il est facile de partir à la faute : « Avec les voitures actuelles, les deux derniers virages sont vraiment amusants puisqu'ils laissent très peu de marge d'erreur, » explique Ricciardo.
Cette partie est la « meilleure » du circuit selon Sergio Pérez : « C'est très rapide et il faut vraiment attaquer, » explique-t-il. « La piste est également en descente donc on peut facilement sortir large. Quand on réussit à prendre la corde, c'est parfait, c'est très satisfaisant. »
Le tracé court permet de réduire les écarts : « La grille est toujours resserrée, » explique Pérez. « Chaque dixième fait une grosse différence sur la position sur la grille. »
Ricciardo aime les courses au Red Bull Ring : « Généralement, la course est rythmée et il faut rester extrêmement concentré, » estime-t-il. « Les fautes sont à proscrire, la moindre d'entre elles pouvant être très chronophage tant tout arrive très vite sur cette piste. »
Le moteur sera sollicité
Côté technique, le principal défi pourrait être le blistering, des cloques sur le pneus. L'altitude et les longues lignes droites vont solliciter le moteur. L'air est moins dense en altitude, ce qui prive en théorie le moteur de puissance, mais le turbo compense cette perte.
« Ce tracé culmine à près de 700 mètres d'altitude, » souligne Nick Chester, le directeur technique châssis de Renault. « Par rapport aux courses précédentes, il est un peu plus éprouvant pour les freins et le moteur. »
« C'est le tour le plus court de l'année puisqu'il dure environ 64 secondes. Malgré cela, il n'en reste pas moins piégeux et il est très typé "moteur" avec trois lignes droites assez longues, d'où une grande proportion du tour passée à pleine charge.
Le Red Bull Ring a plusieurs types de virages, ce qui complique les réglages : « On y retrouve un virage lent, les autres étant à moyenne ou haute vitesse » précise Chester. « Trouver le bon équilibre est donc tout un défi. Le circuit présente également de gros vibreurs pouvant déstabiliser les monoplaces. »
Verstappen estime qu'il est difficile d'avoir une voiture avec un bon comportement : « Pour l'équilibre, il y a beaucoup de choses à prendre en compte et ce n'est pas facile de régler la voiture, » explique-t-il.
Un cadre unique
Le Red Bull Ring offre une cadre singulier, au milieu des montages de la Styrie. « Aller en Autriche, c'est comme faire une course dans la nature, » estime Pérez.
Sebastian Vettel juge cette ambiance unique : « Si on recarde le cadre autour de la piste, c'est un paysage unique avec les montagnes autour, » explique le quadruple champion du monde. « Si on est chanceux, on peut même voir de la neige sur les sommets au loin. C'est assez inhabituel de rouler dans une Formule 1 et de voir des vaches à côté de la piste. »
Nico Hülkenberg aime cette ambiance et la proximité avec l'Allemagne : « L'Autriche est un rendez-vous très chaleureux et accueillant dans une atmosphère agréable et décontractée, » souligne-t-il. « C'est assez proche de la frontière allemande, donc il y a généralement beaucoup de fans allemands qui font le déplacement pour venir me soutenir et c'est vraiment formidable à voir. Le circuit est assez surréaliste, car il est au milieu de nulle part avec beaucoup de collines, de champs vides et de vaches ! C'est assez pittoresque, mais c'est un cadre magnifique nous offrant un petit bol d'air alors que la saison s'accélère. »
Les pilotes roulent au milieu des collines : « C'est l'un des plus beaux endroits où nous nous rendons, » estime Stroll. « C'est vraiment au milieu de la campagne, et assez isolé. La piste suit le rythme des collines et il y a pas mal de dénivelé, comme les freinages des virages 1 et 2. »
Ces collines permettent de voir l'ensemble du tracé : « Quand on est sur le circuit, on peut voir toute la piste, ce qui est incroyable parce que les supporters peuvent suivre la course de près, » souligne Verstappen.
Ricciardo aime aussi l'Autriche pour sa gastronomie : « J'ai (...) hâte de déguster le Wiener Schnitzel, l'un de mes plats préférés de l'année, » indique le pilote Renault.