F1 - Abiteboul craint le phénomène des équipes B

Publié le 15 mars 2019 à 15:04
Mis à jour le 18 novembre 2020 à 03:58
Günther Steiner (Haas) et Cyril Abiteboul (Renault) à Melbourne

Cyril Abiteboul s'étonne des bonnes performances de Toro Rosso, qui a de forts liens avec Red Bull. Le patron de Renault craint une F1 à deux vitesses.

Le milieu de classement s'annonce très disputé cette année. Certaines équipes pourraient avoir un avantage sur leurs rivales, grâce à un accord avec une formation plus puissante. Haas achète une grande partie de ses pièces à Ferrari, Alfa Romeo est aussi très liée à la Scuderia, Racing Point a plusieurs pièces communes avec Mercedes et Toro Rosso est très liée à Red Bull. Cyril Abiteboul, le patron de Renault, s'inquiète en particulier de la situation de Toro Rosso.
James Key a décidé de quitter Toro Rosso pour McLaren l’an dernier et son poste de directeur technique est resté vacant, jusqu’à être officiellement par Jody Egginton il y a quelques semaines. Abiteboul estime que Toro Rosso s’est grandement appuyée sur Red Bull, qui fournit tout le train arrière.
« Regardez la Toro Rosso, qui a mon avis sera probablement l’équipe à battre en début de saison, vu notre niveau actuel, » a confié le Français à Sky Sports F1. « Toro Rosso n’a pas eu de directeur technique durant la plus grande partie de la saison dernière. Ce qu’il s’est passé est très clair. »
« Nous avons (une situation où) nous n’avons pas besoin de directeur technique pour produire une voiture très performante. Pour nous, c’est un problème. »

Abiteboul craint une F1 à deux vitesses

La Formule 1 s'est séparée en deux classes ces dernières années. Derrière les quatre meilleures équipes de 2018, McLaren et Williams sont les seules à ne pas bénéficier d'un partenariat concernant le châssis. Renault est entre les deux groupes. L'équipe veut entrer dans le club des top teams mais elle n'a pas de partenaire qui peut lui apporter plus de données.
« Pour une équipe comme la nôtre, c’est déjà un défi d’affronter les trois top teams, qui ont entre 30% et 40% de ressources de plus que nous, » a souligné Abiteboul en conférence de presse. « Mais si elles sont capables d’associer leurs ressources avec d’autres équipes, ou de bénéficier de synergies sous la coupole d’un budget plafonné, c’est un problème. C’est un problème pour nous. C’est un problème pour au moins deux autres équipes. Je ne veux pas parler pour elles, mais cela pourrait aussi être un problème pour un nouvel entrant, qui voudrait rejoindre la Formule 1 et être performant. »
Abiteboul veut que cet aspect soit pris en compte dans les règlements pour 2021 : « C’est un sujet sérieux parce que maintenant nous disons peut-être "Ok, nous avons trois top-teams et c’est définitif". Je ne suis pas là pour me plaindre (...) : nous connaissons les règlements, mais nous devons être très vigilants dans ce qu’il se passera pour 2021. Pour le moment, nous ne sommes pas convaincus par les garanties ou mesures de restriction qui ont été évoquées, même si on peut vendre des pièces dans le contexte d’un budget plafonné, mais nous allons continuer à travailler avec les instances dirigeantes pour arriver à un accord qui sera, je l’espère, plus satisfaisant. »

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