F1 - Renault travaille sur son rythme de course

Renault pense que l'aérodynamique sera la clé pour améliorer son rythme de course, sa faiblesse actuellement. L'équipe mise sur un nouvel aileron avant.
Depuis le début de la saison, Renault a obtenu de meilleurs
résultats en qualifications qu'en course. L'équipe a conscience de
cette faiblesse et elle s'est concentrée sur son rythme de course
durant les essais de Sakhir. Renault sent que les difficultés dans
ce domaine l'ont empêché de faire mieux en course à Bahreïn.
« À l'issue du Grand Prix, nous avons marqué nos premiers
points de la saison avec Nico (Hülkenberg), » rappelle Cyril
Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing.
« Cette joie a néanmoins été atténuée par le constat que nous
aurions dû en obtenir davantage. »
« Notre objectif à l'usine d'Enstone et aux tests de Bahreïn
dans la foulée du GP était donc de débloquer le rythme de la R.S.17
en conditions de course. »
« Placer les deux voitures dans les points en Russie serait
une fantastique récompense et un autre pas en avant dans notre
aventure en 2017. »
Un nouvel aileron avant devrait aider
Pour progresser en course, Renault a testé plusieurs nouveautés
sur sa monoplace aux essais de Sakhir. L'équipe française avait
notamment un nouvel aileron avant. Elle devra également travailler
sur les suspensions. Renault espére progresser, ce qui est
nécessaire à la vue de ses faiblesses en rythme de course.
« C'est assez évident et nous ne nous faisons aucune
illusion, » reconnait Bob Bell, le directeur technique de
Renault. « Nous sommes en ce moment mieux en qualifications
qu'en course. C'est un symptôme de la performance de notre voiture
actuelle. Nous comprenons pourquoi, et nous disposons d'un certain
nombre d'évolutions à apporter sur l'aérodynamique et les
suspensions pour y remédier. Nous avons essayé de nouvelles pièces
à Bahreïn, dont un nouvel aileron avant, conçues pour être plus
performantes aérodynamiquement et obtenir une R.S.17 plus efficace
en course. C'est un plus de réaliser des essais sur un circuit où
l'on vient tout juste de courir. Nous avons ainsi beaucoup de
données comparables. »
D'où viennent ces difficultés ? Renault n'a pas une monoplace
suffisamment équilibrée. En pneus neufs, l'équipe parvient à
compenser cette faiblesse, ce qui explique les bonnes performances
en qualifications. Mais avec des pneus plus usés, le comportement
est moins linéaire. Renault pense que le problème sera résolu en
améliorant l'aérodynamique.
« La R.S.17 n'est pas aussi bien équilibrée que nous le
voudrions sur un relais complet, » explique Bell. « Si
l'on peut surmonter cela sur un tour, les pneus neufs pouvant
masquer le souci sur l'équilibre, la performance est moins
constante sur des runs plus longs. »
« La R.S.17 est un peu nerveuse en entrée de virage, sous-vire
en courbe avant une sortie nerveuse rendant la motricité
compliquée. Si nous pouvons résoudre ces domaines, nos pilotes
auront une monoplace très efficace à leur disposition. Nous
estimons que l'aérodynamique en est la raison. Nous y cherchons
donc la solution en priorité. Une fois la phase d'entrée réglée, le
reste devrait suivre plus facilement. »
« Le gros point positif est que la voiture a fondamentalement
le rythme nécessaire pour bien se qualifier. Notre problème actuel
est de l'extrapoler en course. Quand vous avez le rythme, la clé
est de le maintenir. C'est plus facile de convertir le rythme des
qualifications en conditions de course que de trouver une
performance innée. »


